(6/09/2011 07:35)

Le Collectif des parties civiles pour le Rwanda a déposé une plainte au Parquet de Pontoise contre un ancien magistrat rwandais, Manasse Bigwenzare, visé par un mandat d’arrêt international et faisant l’objet d’une fiche rouge d’Interpol.  Rappelons que toute personne est présumée innocente tant qu’elle n’a pas été jugée coupable. Cependant les accusations portées contre Manasse Bigenware sont graves : il aurait participé au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994 avant de se réfugier en France à  Bouffémont, dans le Val-d’Oise.
 
En 1994, Manassé Bigwenzaré présidait le tribunal cantonal de Murambi, à l’Est du Rwanda. C’est alors qu’il aurait participé au génocide contre les Tutsi en compagnie du bourgmestre, Jean-Baptiste Gatete. Ce dernier a été condamné le 29 mars dernier à la réclusion à perpétuité par le Tribunal pénal international pour le Rwanda, émanation de l’ONU. Selon Alain Gauthier, président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), une ONG qui traquée les présumés génocidaires réfugiés en France, « Manasse Bigwenzare  est accusé d’avoir  planifié et organisé le génocide contre les Tutsi dans la région de Murambi  (ex-préfecture de Byumba) en compagnie de Gatete ».
L’homme réside discrètement avec son épouse à Bouffemont, une petite commune de 5 700 habitants à 28 km au nord de Paris, en lisière de la forêt de Montmorency. Il aurait été repéré pour avoir signé une pétition en faveur de Ségolène Royal lors des élections  présidentielles de 2007. Cette pétition était également signée par le maire socialiste de Bouffemont, Claude Robert, et par l’écrivain Pierre Péan, ségoliniste militant, qui réside à Bouffémont et présente Manasse Bigenzware comme son ami. Sa fiche interpol est consultable 
 
Rappelons qu’un  autre suspect de génocide a été arrêté le mois dernier en France, à Créteil. Hyacinthe Nsengiyumva Rafiki était ministre des Travaux publics dans le gouvernement intérimaire qui a mené à son terme le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.  Après avoir quitté le pays, il fut l’un des fondateurs des FDLR, composées en partie d’anciens génocidaires réfugiés au Congo. Ces forces armées irrégulières pillent l’est du Congo en pratiquant le viol systématique. Le président de cette organisation est actuellement jugé en Allemagne et le secrétaire exécutif, Callixte Mbarushimana, arrêté à Paris, a été extradé à La Haye pour y être jugé pour crimes contre l’humanité
 
Posté par rwandanews