Addis Abeba, 26 mai 2013

Les dirigeants africains se sont réunis ce 26 mai, lors de la 21e session ordinaire de l’Union Africaine à la suite des célébrations du Jubilé du 50e anniversaire de l’organisation. La journée a été marquée par des débats portant sur plusieurs thèmes, allant de la nécessité pour l’Union africaine de financer ses activités à un examen du rapport documentant la paix et la situation de la sécurité sur le continent.

Le président Kagame a condamné, à cette occasion,  l’instrumentalisation de la justice internationale pour des intérêts politiques. Une instrumentalisation qui continue

de saper le processus de paix ainsi que la souveraineté des nations africaines.

« Nous ne pouvons pas soutenir une CPI qui condamne les crimes commis par certains et pas par d’autres, ou s’impose sur les processus démocratiques ou la volonté du peuple souverain. Un tel tribunal ne peut pas faciliter la réconciliation qui est un précurseur essentiel à la paix « .

Tout en soulignant l’importance de la lutte contre l’impunité, le Président rwandais a invité tous les participants à se dresser contre l’utilisation de la justice internationale comme un outil politique:

«Il est évident que la partialité politique, le contrôle et la méthodologie erronée sont déployés au nom de la justice internationale. Pourtant, les partisans de la CPI sont apparemment sourds aux critiques de plus en plus audibles contre la partialité de ce tribunal envers l’Afrique. Cela n’est pas acceptable et l’Afrique doit résister et refuser d’être intimidée ou subordonnée dans le silence et l’inaction sur cette question « .

Le président Kagame a exhorté les pays africains à renforcer leurs capacités en matière de justice pénale et a appelé à une position africaine unie en faveur des cas de Droping de la CPI contre les dirigeants kenyans:

« Il n’est pas dans l’intérêt de la CPI, le Conseil de sécurité, le continent et les relations entre les trois institutions, de continuer à laisser faire cette humiliation des peuples africains et de leurs dirigeants par un système de justice pénale inéquitable. Nous devons soutenir une position africaine commune et proposer une action sur la question lors de ce Sommet et par la suite à l’Assemblée générale des Nations Unies. « 

Le premier jour du Sommet de l’Union africaine a été également marqué par la réunion de suivi au Secrétaire général des Nations Unies pour la paix, la sécurité et le cadre de coopération sur la RDC. Commentant le rôle du cadre, la ministre des affaires Etrangères, Mme. Mushikiwabo  a réitéré le soutien du Rwanda à une solution politique:

« Le cadre a réaffirmé l’importance de s’attaquer aux causes profondes du conflit en RDC à travers le dialogue politique».

Les chefs d’État présents ont terminé la journée en signant la Proclamation 2063 de l’Union Africaine assurant leur engagement à réaliser la vision d’une Afrique unie et digne.

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Posté par rwandaise.com