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L’ex-président libérien Charles Taylor, actuellement emprisonné en Angleterre, a demandé à être transféré dans une prison rwandaise, rapporte jeudi la presse britannique.
L’ancien de l’Etat a été envoyé en Angleterre, en octobre 2013 après sa condamnation définitive à 50 ans de prison par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL).

Selon le Daily Mail, il a demandé au TSSL de le transférer au Rwanda où il estime que sa famille pourrait lui rendre visite plus fréquemment. La TSSL a fermé ses portes après le jugement Taylor mais maintient une structure minimale qui assure les questions résiduelles.

« Je pense qu’exécuter ma peine au Rwanda, sur mon continent, l’Afrique, serait considérablement plus humain non seulement pour moi, mais aussi pour ma famille », a écrit l’ancien président, selon le Daily MaiL.

Dès avant son transfert en Angleterre, il avait indiqué qu’il préférait purger sa peine au Rwanda où sont emprisonnés d’autres condamnés du TSSL.

Les autorités rwandaises s’étaient déclarées prêtes à examiner la requête favorablement si elle leur était officiellement transmise par les responsables du TSSL.

Le jugement dans l’affaire Taylor a été confirmé par la chambre d’appel du TSSL, le 26 septembre 2013.

Le 26 avril 2012, au terme du procès en première instance, l’ancien président avait été reconnu coupable de 11 chefs d’accusation pour des exactions commises en Sierra Leone, durant le conflit dans ce pays, entre 1991 et 2002.

Les juges avaient retenu sa responsabilité pénale pour aide et encouragement à commettre ces crimes.

La chambre de première instance avait conclu que l’ex-chef d’Etat avait apporté un appui militaire, opérationnel et financier aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) sachant bien qu’ils allaient s’en servir pour commettre divers crimes : meurtres, viols, esclavage, esclavage sexuel, enrôlement et conscription d’enfants de moins de 15 ans, pillages, etc.

Aujourd’hui âgé de 66 ans, Taylor est le premier ex-chef d’État à avoir comparu devant un tribunal international ou mixte pour des accusations de crimes graves commis en violation du droit international, depuis le procès de Nuremberg contre les responsables nazis après la Seconde Guerre mondiale.

Son jugement a marqué la fin des travaux du TSSL, un tribunal mixte officiellement créé en 2002 par les Nations unies et le gouvernement de la Sierra-Leone pour juger les principaux auteurs des violations du droit international et sierra-léonais commis sur le territoire du pays depuis le 30 novembre 1996.

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