La Représentation de l’UDPS en Belgique et au Luxembourg tient à faire la présente mise au point, en rapport avec les déclarations de vice-Premier Ministre belge et Ministre de la Coopération au Développement, Monsieur Alexandre De Croo. En effet, lors de son récent voyage en République Démocratique du Congo, le Vice-Premier Ministre, faisant allusion aux événements qui s’étaient déroulés à Kinshasa, du 19 au 23 janvier 2015, lors de la contestation, par la population congolaise, de la loi électorale controversée par laquelle Monsieur Kabila tentait de prolonger son mandant en subordonnant l’organisation des élections au recensement général de la population, a fait une déclaration suivante : « Nous ne pouvons pas accepter les arrestations aléatoires, le blocage d’internet et des communications numériques, l’instrumentalisation de la justice.. », fin de citation (LE SOIR). Par cette déclaration, Monsieur Alexandre De Croo a en fait clairement condamné les violences faites aux civils et les violations des droits des citoyens par le gouvernement de Monsieur Joseph Kabila. Saluées par l’opposition congolaise, ces déclarations ont violemment été critiquées par le gouvernement congolais qui tentait de faire croire à l’opinion nationale que le temps de donneur de leçons (entendez, le temps colonial), soixante-cinq ans après l’indépendance, était révolu. Ce qui n’est pas étonnant de la part d’un gouvernement qui n’accepte des leçons que quand il faut quémander de l’argent. Tout en approuvant les déclarations du Vice-Premier Ministre et en lui manifestant notre total soutien, la Représentation de l’UDPS s’insurge contre les critiques lui réservées, en Belgique, par certaines personnalités parmi lesquelles, un ancien responsable du portefeuille de la coopération au développement actuellement dirigé par Monsieur De Croo. Certaines de ces critiques ont laissé entendre que tout le monde pensait la même chose que Monsieur De Croo, mais qu’il ne fallait pas l’exprimer en public ! En d’autres termes, les violations des droits des Congolais ne pouvaient pas être condamnées en public, mais bien en aparté. Ce qui, pour les Congolais, constitue non seulement une grave méprise, mas surtout une manifestation d’un racisme sournois, tout à fait condamnable. Car, nous ne pouvons pas comprendre que pour les Congolais, qui ont été massacrés et violentés (plus de quarante morts et plusieurs arrestations arbitraires) pour avoir exercé leurs droits fondamentaux, que l’on veuille proteste en cachette, alors qu’après l’assassinat des journalistes de Charlie-Hebdo, quelques jours seulement avant les massacres des civils innocents à Kinshasa, toute l’Europe Occidentale se soit, à juste titre, mise debout pour une manifestation à grande échelle contre ce qui a été considéré, ni plus ni m oins, comme le dénie de la liberté d’expression. Le Représentation de l’UDPS tient donc à préciser que la violation des droits de l’homme, où qu’elle se produise et quelle qu’en soit la victime, devrait être énergiquement condamnée et de la même manière.

Fait à Bruxelles, le 25/02/2015 Sé/Dr André KABANDA K. Représentant Titulaire
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