Un Rwandais de la diaspora belge, Oswald Ngangurarugo alias Cyokere, a créé une ONG de droit rwandais dite UKWEZI International. Cette ONG est orientée vers l’appuie aux coopératives rurales qui tentent de promouvoir leurs membres dans leur lutte contre la pauvreté.Cette ONG a choisi un secteur, celui de l’élevage de porcs depuis l’an 2014. Elle a approché ces coopératives pour qui elle a construit des étables et aidé à la réorganisation et à la reconnaissance de leurs coopératives. Ces coopératives se trouvent dans la Province de l’Est, une dans le district de Kayonza, l’autre dans Kirehe et enfin une autre dans Nyagatare.

Cyokere Oswald, commis à toute occasion d’améliorer les conditions de vie des fermiers rwandais

« Toutes ces trois étables y compris les porcs m’ont coûté au moins 8 millions de francs. Mon objectif était de les céder pour gestion aux trois coopératives qui les entretiennent et distribuent l’excédent de production aux paysans d’alentours. Une porcherie est très profitable à un ménage rural. Outre que le porc se multiplie très rapidement, il participe grandement au fumage des cultures », a confié à la Presse Oswald Ngangurarugo, le Fondateur de UKwezi Int’l conscient des difficultés que rencontrent les coopérateurs pour ces premiers débuts dont la carence des nutriments pour les porcelets et même pour l’amélioration de l’espèce porcine.

Dans ses prévisions, bon an mal an, il pense que les trois coopératives vont dans un premier temps distribuer chaque année des porcins aux 118 ménages dans le District de Kirehe, autant dans celui de Kayonza et de Nyagatare avant d’attirer beaucoup de fermiers à s’unir pour créer leurs propres coopératives sous l’appui soutenu de UKWEZI Int’l.

 

Coopérative de porcherie de Kayonza

« Nous sommes reconnaissants à Cyokere. Actuellement nous sommes occupés à un projet qui est nôtre. Nous les 3 hommes des 11 membres de cette Coopérative de porcherie de Kayonza, circulons toute la journée dans les restaurants de la ville pour collecter les restes des repas. Nous donnons 5.000 frw de réservation à chaque restaurant pour que ces restes ne soient pris par personne d’autre. Ensuite nous allons dans le seul abattoir de la ville Kayonza collecter du sang des animaux abattus. La réservation nous prend trois mille francs par mois. Ce sang, nous le séchons et le mélangeons avec d’autres aliments dont le son de riz ou de mais pour le donner à nos animaux », a dit Mwesigwa, président de la Coopérative montrant que cette ONG UKWEZI Int’l a un défi urgent à relever celui de monter une petite unité industrielle de transformation des aliments pour bétail.

Les deux autres coopératives d’Ukwezi Int’l visitées, elles, sont dans la profonde ruralité. Celle de Ndego du District Nyagatare, à la frontière ugandaise, est intéressante. Elle a un espace de culture énorme. Ici, le maïs est la culture principale. Tout porte à croire qu’une telle unité industrielle de production d’aliments pour bétail sied bien ici.

 

Tout un programme de changement d’hygiène comportementale. Objectif d’UKWEZI Int’l : Du soin corporel avec une ardeur au travail.

« A la récolte, le mais coûte extrêmement moins cher ici. Outre celui que nous cultivons, nous pouvons, si nous pouvions avoir de l’argent, stocker une très grande quantité de cette denrée, mais aussi de sorgho et d’arachide. Les copeaux de ces derniers et autres épluchures sont de bons nutriments pour bétail », a confié Sezirahiga, président de la Coopérative de Porcherie de Ndego qui dit que sa coopérative exploite plus de 3 hectares d’espace cultural de UKWEZI Int’l.

Ces trois coopératives ayant chacune 11 membres présentent des potentialités de développement. Celle de Kayonza a déjà commencé à distribuer 4 porcelets dans les ménages alentours.

« Une usine d’aliment pour bétail est facile à faire surtout quand on a déjà monté celle de la farine de mais et d’arachides. Les restes de cette usine sont mélangés avec des coquilles trouvables sur les bords du lac Victoria en Uganda et avec du sang séché très disponible dans nos abattoirs. Les machines sont fabriquées ici. Elles ne coûtent pas cher. Une unité peut prendre 5 Millions de frw (env.7.000 Euros). Le premier stock de démarrage pouvant alimenter votre bétail durant 6 mois y compris le transport de Kampala à Ndego où l’usine pourra être construite et de Ndego pour Kayonza et Kirehe (Nyarwogo), tout cela ne pourra pas non plus aller au-delà de 5 millions de francs », a confié à ce journaliste, Damien Rutabayiru, expert en Conception et Gestion des Industries agroalimentaires.

Les coopérateurs, eux pour le moment, sont préoccupés par les soins de santé de leurs animaux qui commencent à se multiplier. Dans leur mentalité, ils font ce travail pour subvenir aux besoins de leurs familles respectives. Le déclic pour leur professionnalisation et pour une grande production de marché ne viendra que d’UKWEZI Int’l qui, comme elle leur a donné ces étables pour gestion, pourra y adjoindre cette unité de production d’aliments industriels. L’objectif d’appui au gouvernement dans la lutte contre la pauvreté dans le rural rwandais sera alors atteint.

 

Une bonne alimentation pour arriver à 6000 têtes au bout de 2016 après avoir distribué plus de mille autres dans les ménages des alentours de chaque coopérative

Un petit calcul fait montre qu’au bout d’une année avec une bonne et régulière alimentation, les 60 porcs et porcelets des 3 coopératives atteindront, à raison de 10 petits tous les 3 mois de portée, plus de 6.000 têtes dans une année. Au bout de 3 ans, après avoir sérieusement distribué les petits dans plusieurs ménages alentours, une industrie de boîte de conserve et autres produits de viande de porc dont le beurre de saindoux verra le jour pour une plus grande exportation de ces produits.

Ukwezi int’l
Oswald Ngangurarugo
ingo992002@yahoo.com
Tel +32 486 968 094

 

 

Etable de Ndego et quelques-uns des membres de la coopérative.
Publié le 21-05-2015 par Jovin Ndayishimiye

http://fr.igihe.com/sante/diaspora-en-action-au-rwanda-cyokere-d-ukwezi.html

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