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Nkurunziza a franchi officiellement, la ligne d’arrivée de son marathonélectoral ! C’est devenu un secret de polichinelle, depuis ce matin, le 3e mandat du despote burundais, est devenu une réalité ! Têtu comme un âne et frappé d’un autisme sans précèdent, Pierre Nkurunziza passe outre tous les conseils et décide finalement de commencer son 3e mandat, avant que le deuxième ne soit terminé ! Une manière de cracher sur la Constitution et de vomir volontairement sur l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation du Burundi. Ce 3e mandat synonyme de suicide politique pour Pierre Nkurunziza et son équipe, ouvre ainsi la voie à toutes les formules pour récupérer le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Cette fois-ci, le monde est témoin que ce 3e mandat arrive comme un ouragan, avec des dégâts humains et matériels importants, ne pouvant laisser personne indifférente. De par sa prestation de serment très critiquée et non bénie par la communauté internationale, Pierre Nkurunziza confirme également qu’aucune solution négociée n’est plus envisageable avec lui.

Comme nous l’avons toujours écrit ces derniers jours, le 3e mandat ne pourrait être possible sans une mascarade électorale, une manipulation grotesque des populations et l’usage des tueries massives contre ses contestataires. Sous cette optique, toutes les batteries sont en marche dans les laboratoires de ce 3e mandat, maudit, illégal, illégitime et terroriste. Ainsi, les miliciens Imbonerakure, renforcés par quelques résidus d’interahamwe et la Brigade de Protection des Institutions, vont être sauvagement déployés sur les principaux points stratégiques de la capitale. Selon une source proche de l’Etat-Major Général de la FDN, des rumeurs persistantes annoncent un coup d’Etat dans les prochaines heures, voire dans quelques jours. Nombreux militaires issus de l’ex rébellion et ceux qui étaient dans les ex forces armées gouvernementale, se disent en avoir ras-le-bol de leur humiliation et tentative de se faire diviser, par les agissements du commandant en chef ! Reste à voir s’il ne s’agit pas d’une « révolution de palais » pour sauver les meubles de Pierre Nkurunziza et les siens ? Ou une autre machination de ce régime terroriste pour se débarrasser de certains officiers gênants, quelques leaders de l’opposition ou activistes de la société civile ?

Quoi qu’il en soit, ces cérémonies de prestation de serment, organisées en catastrophe, sans tambours ni trompettes, ne présagent rien de bon. Ni pour le putschiste Pierre Nkurunziza, encore moins pour le peuple burundais et le Burundi ! Même sous la monarchie, aucun Roi ne pouvait être intronisé du vivant d’un autre Roi. L’unique fois qu’une telle bêtise contraire aux us et mœurs monarchiques burundais s’est produite, c’est avec Ntare V, trompé par une quincaillerie d’officiers, sous la houlette du Capitaine Michel Micombero. La suite on la connait ! Deux mois après, il était renversé, avant de se retrouver en exil où il fut déporté vers Bujumbura et Gitega en résidence surveillé. Nous sommes en mars 1972. Un mois après, le 29 avril 1972, Ntare V sera assassiné comme un vulgaire malfrat ! Son cadavre et son lieu d’inhumation, 43 ans après, restent introuvables ! Aujourd’hui, Pierre Nkurunziza s’organise un putsch constitutionnel contre lui-même pour enfanter un monstre, le 3e mandat ! Assistons-nous à une réédition de l’Histoire ?

En tout cas, son mépris du Burundi et de son peuple, sa déconsidération des lois du pays et de la démocratie et son autisme vis-à-vis de la communauté internationale, dépassent le Rubicon. Pierre Nkurunziza est en passe de nommer son premier et dernier gouvernement du 3e mandat. D’après nos informations, tirées d’une source très fiable, proche de la présidence de la République, les surprises ne manquent pas ! Il ferait tout pour y nommer certains « ténors » de l’opposition politique et quelques « hauts parleurs » de la société civile. Des milliards de nos francs seraient déjà déboursés depuis quelques jours, en vue d’arriver à ce « gouvernement d’Union Nationale ! » Ce qui pourrait expliquer pourquoi le CNARED aura été incapable de décoller et de tourner au maximum de ses capacités. C’est ainsi qu’un citoyen d’origine congolaise (RDC) va se retrouver dans quelques heures, dans le fauteuil du premier Vice-président de la République, en la personne de Gaston Sindano, devenu pour les besoins de la cause, Gaston Sindimwo ! Effectivement, il ne devrait pas faire partie des dossiers burundo-burundais !

Cette fois-ci, la fameuse « stratégie du chaos constructeur » est bien en marche au Burundi. La médiocrité se renforce au sommet de l’Etat, les « idiots utiles » entrent officiellement dans ce valse du 3e mandat ! Allons-nous assister les bras croisés, assis sur notre derrière, à cette « masturbation présidentielle » de nous imposer un 3e mandat ? Va-t-on signer « un chèque en blanc » à ces usurpateurs du pouvoir populaire qui ne se soucient d’aucune logique légale pour proclamer leur 3e mandat, illégal, illégitime et terroriste ? Le Président Barack Hussein Obama et tous ses alliés vont-ils encore nous bombarder par des leçons de démocratie, eux qui se font humiliés par Pierre Nkurunziza et sa clique, en assumant contre vents et marais ce 3e mandat ? A la guerre comme à la guerre, l’heure de libérer le pays et son peuple vient de sonner ce matin, à l’hémicycle de Kigobe !

Comment l’appel du Général Charles de Gaulle aux français, le 18 juin 1945 à Londres sur la BBC, « les freedom fighters » sont invités à sortir de leurs tranchées pour marcher vite sur le palais présidentiel. C’est une question de vie ou de mort pour toute la population burundaise. Ce 3e mandat n’est pas seulement dangereux pour le Burundi, mais pour toute la région des Grands-Lacs africains, particulièrement l’Est de la RDC, le Rwanda et la Tanzanie. Son « effet domino » risque de faire tâche d’huile sur le débat d’actualité en Afrique sur la limitation des mandats présidentiels ! « Chasser » Pierre Nkurunziza du pouvoir, avec ce début du 3e mandat, devient aujourd’hui un devoir patriotique et légitime pour tous les burundais et les démocrates du monde entier ! Demain, il sera trop tard ! Une fois de plus, la classe politique burundaise brille par sa médiocrité ! Elle devrait ainsi affirmer haut et fort, si elle est, oui ou non, dans sa globalité, une alliée de Pierre Nkurunziza ? Ainsi va, la mort progressive du Burundi et de toute sa population ! Reste la main de Dieu pour fortifier et protéger tous les contestataires réels du 3e mandat ! La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons !

Pierre Nkurunziza dépasse le Rubicon et joue son suicide politique

Posté le 20/08/2015 par rwandaises.com