minister-louis-mushikiwabo-

Les pays de la communauté internationale dont les USA et l’Union européenne ont, à quelques occasions, exprimé leurs inquiétudes à propos de la réforme de la Constitution nationale rwandaise. Kagame de son côté a toujours déclaré que seule la volonté des citoyens allait être prise en considération et respectée. Pour l’ambassadrice américaine Samantha Power, son pays a des informations comme quoi  » le parlement rwandais a été instrumentalisé pour accepter et entreprendre la procédure légale de réforme de la constitution ».

De son côté, l’Union Européenne, par la voix de Federica Mogherini, a déclaré récemment que l’amendement de certains articles en faveur d’une seule personnalité, cela a un impact sur ce projet et elle porte atteinte au principe de changement démocratique du gouvernement.

« La réforme de la Constitution récemment approuvée par le parlement rwandais pourra exacerber cette question », a dit Mogherini.

En ce lundi 7 décembre 2015, alors qu’elle participait aux travaux de la Rencontre Africaine de Renforcement de Capacité de la Femme rassemblant les ressortissants de plus de 40 pays d’afrique à Kigali, la ministre rwandaise des affaires étrangères a dit que le Rwanda prête une oreille attentive aux propos émis par les étrangers qui doivent se mettre à l’esprit que toute décision nationale doit avoir l’aval des citoyens rwandais.

« La façon dont le Rwanda doit être gouverné, les changements nécessaires, les secteurs de la vie socio politique qu’il faut renforcer, le mode de gouvernance du pays ; tout cela est du ressort des Rwandais », a déclaré à la presse la Ministre Louise Mushikiwabo avant d’ajouter :

« Nous respectons les déclarations et les idées d’autrui y compris celles de nos partenaires. Et ils ont le droit d’exprimer ce qu’ils pensent sur le mode de gouvernance de notre pays toutes les fois qu’ils comprennent très bien que cette décision doit venir des citoyens rwandais eux mêmes », a dit la ministre faisant allusion aux 3.7 millions de doléances des citoyens au Parlement rwandais où ils exigeaient l’amendement de l’article 101 de la Constitution afin de permettre à Kagame un autre septennat à la tête de l’Etat rwandais à la fin de son second en 2017.
D’autres politologues interrogés trouvent que le Rwanda est le seul pays capable de faire exception car son président Paul Kagame sait où il tend et dans quelle direction il amène son pays.

« A ce jour, Paul Kagame a montré des qualités de leadership exceptionnelles. Lutte-t-il contre la corruption avec esprit de suite ? Il le montre quand il ne fait pas l’évasion de capitaux pour l’étranger y compris les paradis fiscaux. Les fonds d’épargne circulent dans le pays. Certes il a beaucoup à faire dans une redistribution des revenus sans écarts criants mais le capitalisme rwandais est ainsi fait. Il ne peut pas sensibiliser les investisseurs à investir dans le pays et en même temps limiter leurs profits ou ordonner comment ils doivent être répartis », a confié admiratif un économiste à la retraite montrant que ce leader peut, avec sa discipline de fer et sa rage de faire du Rwanda un Singapour africain, devenir un autre Lee Kwan Yew.

Après les déclarations des partis politiques divers exprimant leur soutien à l’idée d’amendement de l’article 101 de la Constitution rwandaise pour permettre à Kagame de briguer un autre mandat en 2017, le FPR Inkotanyi a lui aussi, en ce samedi 6 décembre, en congrès tenu à son QG de Rusororo (Est de la Ville de Kigali), prié à son chairman et Président de la République, Paul Kagame, d’autoriser la tenue pour le 18 décembre 2015 du référendum populaire autour de la constitution du 4 juin 2003 telle qu’amendée par le Parlement rwandais.

Publié le 8-12-2015 – par ndj

http://fr.igihe.com/politique/ministre-mushikiwabo-contre-samantha-power-et-ses.html

Posté  le 9-12-2015 par rwandaises.com