Alors que le président, Pierre Nkurunziza, jure que le Burundi est pacifié à 98%, les rebelles ont tué 4 Imbonerakure, c’est-à-dire, des membres de la Ligue des jeunes de son parti, le CNDD/FDD, ce matin, à Bujumbura. Le Rwanda, auparavant, a, fermement, rejeté les allégations contenues dans un rapport de l’ONU selon lequel le pays forme des réfugiés burundais ayant l’intention de renverser le gouvernement du président, Pierre Nkurunziza.

Le rapport a affirmé que le Rwanda recrutait et formait les réfugiés burundais pour renverser le régime de Pierre Nkurunziza.

Après avoir appris le contenu de ce rapport, le sang du président, Paul Kagame (notre photo), n’a fait qu’un tour. Dès hier, vendredi, 5 février, Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, a réuni la presse pour lui dire tout le mal que le président Kagame et elle-même, pensent des rédacteurs de ce rapport : « des allégations sans fondement et des mensonges », a-t-elle déclaré.

« Le fait que le Rwanda accueille un grand nombre de réfugiés burundais dans divers camps de réfugiés dans le pays ne signifie pas qu’il les forment pour renverser le gouvernement burundais. Nous ne pouvons pas les chasser vers leur pays d’origine s’ils ne sont pas sûrs de leur sécurité », et de poursuivre : « Le gouvernement burundais est en meilleure position pour chercher une solution possible durable afin d’apporter la paix au Burundi », a-t-elle affirmé.

Le Rwanda accueille, actuellement, officiellement, 74,526 réfugiés burundais, la majorité étant des femmes et des enfants. Mais en réalité, ces chiffres devraient être multipliés par deux : il y a de 500 à 1.000 Burundais qui traversent la frontière rwandaise, tous les jours, au moment où Pierre Nkurunziza a annoncé, en janvier, à la délégation du Conseil de sécurité, à Gitega, que « le Burundi est en paix à 98% ».

Parlant de l’assassinat des 4 Imbonerakure, de ce matin, on signale que l’attaque a été revendiquée par les Forces républicaines du Burundi (Forebu).

Sur son compte Twitter, cette rébellion a affirmé que « 4 policiers » avaient été tués, « 5 blessés » et que « 2 armes et 4 caisses de munitions », avaient été saisies, sans qu’elle n’ait, elle-même, subi de perte.

Mais, selon de nombreux témoignages d’habitants, les quatre tués seraient, en fait, des Imbonerakure, que l’ONU a qualifiée de « milice » et qui est accusée d’intimider les opposants, avec les armes.

Les jeunes gens, et leur quatre compagnons blessés, participaient aux côtés de la police aux arrestations et exécutions de jeunes « criminels » de Musaga, d’après ces témoignages. Le terme « criminels » désigne pour les autorités, les insurgés ayant pris les armes contre le président, Pierre Nkurunziza.

Un soldat, intervenu avec quelques collègues depuis une position voisine, a été, également, blessé, selon la même source.

Un cinquième Imbonerakure a été tué, par balles, toujours, ce samedi, vers 11h00, par un groupe armé, selon une source policière sur place.

C’est dans ce contexte que l’Union africaine, après avoir échoué, à restaurer la paix, envoie 5 chefs d’Etat et de gouvernement, afin de convaincre Pierre Nkurunziza de dialoguer avec l’opposition. Une véritable fuite en avant de l’Union africaine. Car rien ne sortira de cette mission.

Publié le Samedi 6 février 2016

http://afriqueeducation.com/politique/burundi_incapable_de_favoriser_la_paix_au_burundi_l_onu_s_en_prend_au_rwanda_qui_ne_se

Posté le 06/02/2016 par rwandaises.com