Pascal Nyabenda, président de l’Assemblée nationale du Burundi.

Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU sur la prévention du génocide, Adama Dieng, s’est déclaré préoccupé par les déclarations de Pascal Nyabenda, président de l’Assemblée nationale du Burundi. Celui-ci avait qualifié le génocide au Rwanda de « montages génocidaires contre le gouvernement dit hutu de Kigali », qui était au pouvoir à l’époque.

« Cette déclaration irresponsable pourrait être interprétée comme la négation du génocide et a le potentiel d’enflammer les tensions ethniques, à l’intérieur et à l’extérieur des frontières du Burundi », a déclaré dans un communiqué Adama Dieng, jeudi 25 août.

Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU sur la prévention du génocide a également affirmé que la branche jeunesse du CNDD-FDD, aussi appelée Imbonerakure, continue d’être associée à des violations des droits de l’homme et aurait menacé de commettre des violences ethniques.

Non-respect des droits de l’homme

Les déclarations de Pascal Nyabenda, ancien président du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, et aujourd’hui actuel président de l’Assemblée nationale, interviennent alors que le Burundi est régulièrement pointé du doigt pour son non-respect des droits de l’homme, notamment depuis avril 2015, et l’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat, qu’il parviendra à obtenir en juillet de la même année.