Mme Aminata Fatou, Représentante de UN Women à Kigali

Kigali: Le Rapport 2016 sur le Développement Humain en Afrique exige des politiques et des programmes pour combler le fossé entre les inégalités des genres, selon Aminata Fatou, Représentante de UN Women à Kigali.

«Mon appréciation est que ce Rapport 2016 lancé conjointement par le PNUD, UN Women et le Rwanda est un rapport extrêmement pertinent qui donne des points avec des statistiques sur le Développement humain. Ces statistiques informent sur l’égalité du genre en Afrique sub-saharienne. Le constat est que des inégalités en Afrique sont à la base de la perte par l’Afrique de $US 105 milliards chaque année. Ceci constitue une donnée importante qui place le genre au centre du droit et du développement. Surtout que ces fonds représentent 6 % du revenu brut de l’Afrique.

La Représentante de UN Women a ajouté que quand on examine le retard dans son développement, l’Afrique accusé un fossé et l’on se demande quelles politiques à mettre en place pour atteindre une croissance qui sera perceptible pour l’ensemble des pays africains.

Photo groupe des participants au Lancement du Rapport 2016

A ce propos, Mme Aminata Fatou cite les six mesures proposées par le Rapport et qui se ramènent à une politique macroéconomique qui se focalise sur la question du genre.

«Dans l’ensemble des programmes de développement, le genre doit s’avérer important et doit figurer au centre des priorités. Car, l’on ne doit pas laisser perdurer les inégalités liées au genre. Il faut consentir des investissements en faveur de la femme, changer les normes et autres attitudes culturelles en défaveur de la femme, et partant, créer de conditions pour un développement durable à l’horizon 2030», a poursuivi la Représentante de UN Women à Kigali.

Abordant quatre pays que sont le Sénégal, le Rwanda, l’Ouganda et l’Ethiopie qui sont appréciés à chaque étape du Rapport, Mme Aminata a répondu que ces pays se sont effectivement distingués dans plusieurs secteurs.

«Ils ont posé des politiques idoines en investissant dans les femmes. Ils ont créé un environnement favorable à l’éclosion du potentiel des femmes. Ces pays ont adopté un ensemble des lois et des politiques qui luttent, comme au Rwanda, contre la violence à l’égard de la femme. Cela a permis à plus de femmes d’être embauchées dans des emplois rémunérés. L’on a posé des efforts bien pensés et bien structurés pour régler la situation de l’inégalité du genre », a-t-elle encore souligné.

Mme Aminata Fatou a tenu à préciser que le bon leadership dans ces quatre pays a permis d’énormes avancées économiques qui ont des retombées sur les bonnes conditions des populations.

Pour la Vice-présidente de la Banque Nationale du Rwanda (BNR), Dr Monique Nsanzabaganwa, des lois ont été créées au Rwanda pour renforcer l’égalité du genre. Cela a construit les capacités de la femme. L’on a continué  toujours un plaidoyer en sa faveur, tout en innovant toujours les réponses pour les adapter aux défis en place.

«C’est ainsi que l’indice du développement humain au Rwanda se ramène à 0,4 selon le Rapport 2016. Ce qui est bon. Plus ce chiffre s’approche de + zéro, plus la situation s’améliore. Plus ce chiffre s’approche de +1, les conditions deviennent pires», a-t-elle expliqué.

«Cela a permis à plus de femmes d’être embauchées dans des emplois rémunérés. L’on a posé des efforts bien pensés et bien structurés pour régler la situation de l’inégalité du genre», a-t-elle encore souligné.

Mme Nsanzabaganwa a relevé que le Rwanda occupe la 163ème place, selon le Rapport.

«C’est une bonne position qui englobe les avancées au niveau économique, social, santé, éducation, et le bien-être général de l’individu. Bien plus, cette position a été atteinte en un temps court au regard des pas franchis», a-t-elle poursuivi.

L’indice de développement économique signifie l’ensemble des progrès au niveau des meilleures conditions du bien-être social comme l’éducation, la santé, l’aspect social, l’économie, les services, la gouvernance, etc.…

Pour la présentatrice du Rapport et Conseillère Principale au PNUD, Ouganda et  Rwanda, Mme Yemesrach Assefa, il faut que les inégalités dont sont victimes les femmes se réduisent jusqu’au niveau du Secteur Privé et de l’Industrialisation.

La présentatrice du Rapport et Conseillère Principale au PNUD, Ouganda et  Rwanda, Mme Yemesrach Assefa

«Il faut que des changements soient opérés à ce niveau, de façon individuelle et collective afin qu’il y ait plus d’avantages pour la femme et à tout le niveau. Cela exige plus de sensibilisation et de changement d’attitudes, mais de façon plus concrète», a-t-elle dit. (Fin)