Des soldats français à leur arrivée près de Butare, au Rwanda, le 3 juillet 1994, dix jours après le début de l’opération Turquoise. © HOCINE ZAOURAR / ARCHIVES / AFP

Promise en 2015 par François Hollande, l’ouverture des archives françaises sur le génocide des Tutsis au Rwanda de 1994 et l’opération militaire Turquoise n’a été que partiellement respectée. Un collectif rassemblant historiens, militants des droits de l’homme et juristes réclame « l’ouverture immédiate et complète des archives ».

« Plus de vingt-trois ans après les faits – l’âge d’une génération qui n’a pas oublié ceux qui ne sont plus là pour parler –, les citoyens français et rwandais ont le droit de connaître le rôle des autorités françaises dans ce génocide. Et le devoir de réclamer la vérité. Nous sommes ces citoyens et demandons l’ouverture immédiate et complète des archives », écrivent les auteurs d’une tribune publiée dans Le Monde ce jeudi 3 août 2017.

Signée par douze avocats, professeurs, journalistes et militants associatifs, cette lettre ouverte a pour objectif déclaré d’interpeller le président français à la suite des révélations de la revue XXI – démentis par l’ancien chef de la diplomatie Hubert Védrine -, selon lesquelles ordre avait été donné par la France de réarmer les génocidaires en fuite vers le Zaïre.

La déclassification des archives françaises portant sur le génocide et sur l’opération Turquoise avait été promise par François Hollande en 2015. Mais l’accès aux documents n’a été donné que ponctuellement – et individuellement – et les demandes pour les consulter ont reçu des réponses diverses. Emmanuel Macron, lui, ne s’est pas encore prononcé sur le sujet.

http://www.rfi.fr/afrique/20170804-genocide-rwanda-fausse-promesse-ouver…

Posté le 04/08/2017 par rwandaises.com