Pendant les Rencontres africaines à Abidjan, Edem Kokou TENGUE propose des alternatives pour la construction des infrastructures adéquates en Afrique. Par IciLomé

Edem Kokou TENGUE, 1er à partir de la droite

Directeur Général de la branche togolaise de MAERSK Line, et porteur de projets de développement pour son pays, Edem Kokou TENGUE, est l’un des vingt Young Leaders Africa France. Un programme initié par Africa France et soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD) pour valoriser la très grande potentialité de ces jeunes femmes et hommes africains dont l’âge moyenne est estimé à 33 ans.
Ces derniers sont à la fois des entrepreneurs et agents de changement dans leurs communautés. Ils vont sillonner de grandes villes africaines afin de partager leurs expériences et leurs ambitieux projets lors des « Rencontres Africaines ».
A l’étape de la Côte d’Ivoire, les 2 et 3 Octobre dernier, le togolais E. K. TENGUE, a séduit l’auditoire en abordant « Quelles infrastructures intelligentes et durables au service du développement local et régional ? ».
Selon ses explications, quand on pense infrastructure on pense urbanisation et pourtant (…), il y a quatre (4) défis à relever pour la construction des infrastructures urbaines en Afrique, notamment un plan directeur, les matériaux appropriés, la maîtrise de l’espace et les concepteurs. A cela s’ajoute, pour le DG de MAERSK-TOGO, un véritable challenge du financement : un financement sain pour faciliter l’accès des moins nantis a ces infrastructures, une participation privée au capital des sociétés d’Etat en charge de la fourniture de bien publique, une coproduction : les ressources des ménages complètent le financement international.
L’exposé a été d’autant plus intéressant parce qu’il aborde un sujet d’actualité. Ceci surtout quand on observe l’urbanisation galopante des villes africaines et les conséquences afférentes. En effet, l’Afrique s’urbanise plus rapidement que l’Europe : 110 ans pour passer de 15% en 1800 à 40% en 1910 l’Afrique a fait la même transformation en 60 ans. Et à l’horizon 2050, 56% des Africains vivront en Ville. Pour le Young Leader togolais, les villes et les cites africaines sont des moteurs de croissance y compris pour le monde rurale.
Et de renchérir, que, pour être véritablement au service du développement, les infrastructures doivent intégrer la question de l’industrialisation autour des villes africaines, sinon l’urbanisation ne s’accompagnera pas d’une transformation structurelle des économies. « Le développement des villes augmente la base de consommation des produits agricoles ; les urbains représentent 40% de la population et 60% du marché des produits alimentaires ; le Club OCDE sahel estime que l’urbanisation a créé un marché de produits alimentaires de 180 millions de Dollars en 2010 », estime-t-il. En outre, les nouvelles infrastructures devront utiliser beaucoup les objets connectes, en vue d’être économe dans les ressources rares (eau, énergie) et préserver la qualité de l’environnement.
Les travaux des Young Leaders Africa France se poursuivent et prendront fin aujourd’hui à Nairobi (Kényan).
Notons par ailleurs qu’ils sont vingt (20) leaders, d’origine africaine ou française, à être sélectionnés sur près de six cent (600) candidats, pour leur très haut niveau de leadership, ainsi que pour l’innovation dont ils ont déjà su faire preuve dans divers domaines d’activité. Initié par l’ancien Premier ministre du Bénin, Lionel Zinsou, le programme Africa France vise la création d’une communauté de leaders unissant la France et le continent africain sur le plan économique et social.

http://www.rwanda-podium.org/index.php/actualites/investissement/1817-afrique-infrastructures-adequates

Posté le 08/10/2017 par rwandaises.com