Si l’on sait, depuis nombre de Tartuffes, que les langages ne sont employés par les religieux que pour se dédouanner, euphémiser, et refuser tout rapport scientifique à la Réalité, il est aussi vrai que ces formes de mercantilisme ont été aussi dénoncées par des croyants qui, à tout le moins, et encore très spécifiquement depuis l’histoire de la shoah, ont tenté de prendre la mesure des Témoignages de survivant(e)s.

Les interventions d’ Emile Fackenheim et ou de Hans Jonas, sur  » le Concept de Dieu après Auschwitz « , jusqu ‘au 614ème commandement évoqué pour ne jamais se soumettre au suicide intimé par les nazis, sont encore une fois, à tout le moins, les acquis de réflexions philosophiques en les témoignages qui, en soi, refondent l’approche de l’Histoire de la Philosophie après la shoah et jusque au 21ème siècle.

Là, la prise en compte des Témoignages, jusque en les résonnances de leurs interventions philosophiques, ont l’air de dérouter nombre de soit disant  » philosophes « , perdus entre scholastique et relents révisionnstes : ceci est très flagrant dans le cas des Témoignages de survivants rwandais, où il semblerait qu’une minimisation et une trivialisation des soit disant  » intellectuels français  » soit devenue la  » norme pathologique « , épousant les décrépitudes de l’état français devenu révisionniste en la matière.

Puisque avec cette Philosophie des Témoignages de survivants rwandais, force est de constater le racrapotage de l’état français, encore aggravé en ces 23 ans de négationnisme, par les dernières  » décisions  » qui achèvent le portrait criminogène avoué, de cette  » france complice de génocide  » .

Depuis  » macron  » c’est d’abord :

1 / Un  » chef des armées  » accusé de complicité de génocide qui a été nommé en juillet.

2 / La fermeture des archives miterrand aux chercheurs décidé par le Conseil d’état

3 / une non réponse systématique aux Lettres de survivants et associations adressées à la Présidence de la République

4 / La Justice qui refuse d’interroger des militaires haut gradés impliqués dans le génocide par l’opération turquoise encore à Bisesero.

5 / Une forme de  » non couverture  » de la presse, dont une étude approfondie pourrait démontrer, sans trop de difficultés, qu’elle participe du TABOU, voire, de la censure du Dossier Rwanda.

Ainsi, si l’on sait combien militaires et religieux,  » de droite « , ont une fâcheuse tendance à l’obéissance-soumission, à cette fausse rectitude souvent coercitive, et jusque des formes de catégorisation très souvent arriérées, il n’empêche que  » tout Homme des Lumières « , et jusque dans ce que furent les Libéraux au 19ème siècle, ne peut pas ne pas protester contre ce que la FIDH, Fédération Internationale des Droits de l’Homme, nomme du REFUS d’un DEBAT CONTRADICTOIRE.

Si l’euphémisation peut aussi être transcrite en une expression simple, telle que  » la france est devenue une autocratie révsionniste  » , c’est surtout en soi, pour interroger là ce qu’il serait bon de nommer entre  » intellectuels responsables  » ET  » ploutocrates négationnistes  » : Or, qu’en est-il en France, suite aux dernières  » décisions  » de cette semaine ? Rien.

Si, certes, Survie, la FIDH et le CPCR , avec Jeune Afrique , ont à tout le moins référé tant aux faits qu’à leur contextualisation, rien d’autre ne semble pouvoir émerger en France, y compris au niveau des soit disant  » intellectuels  » .

Je ne reviendrai pas sur mon billet  » Pour les survivantes et survivants de Bisesero  » : je m’essaie à, à tout le moins, interroger ce qui fait cette reptation ferme, cette collusion entre soumission et tabou, cette honteuse culpabilité qui laisse transpirer des non dits, les effluves de  » racisme inconscient  » , condescendance et autre mépris.

J’aurais juste aimé citer Charlotte Delbo, ou Jorge Semprun, du  » Black books  » à  » African Right RESISTANCE AU GENOCIDE  » , pour  » bien mettre les pieds dans le plat  » : certains intellos en France se prennent pour des  » spécialistes  » , quand au regard des FAITS et TEMOIGNAGES, ils nient ce qui, entre le  » Black Books  » et  » African Rights « , est EXACTEMENT de la même Qualité.

D’où l’interrogation conséquente : est-ce que ces  » fautes graves sans déontologie  » sont les conséquences d’une soumission pathologique, où pire, l’aveu condescendant d’un racisme post-colonialiste ?

Il faudra bien que certains répondassent : pour l’instant,  » Qui ne dit mot consent… », et l’on en voit très peu, partager ne serait-ce que le Communiqué de la FIDH.

Or, nous avons aussi les preuves que certaines personnes sont suffisemment informées, pour être à même de prendre position…..

Là, avons-nous affaire à des lâches, soumis et corrompus ? Ou à des inconscients imbus d’eux-mêmes et qui, dans un orgeuil infini, sont inaptes en faits, à une quelconque intervention intellectuelle ?

Si le Dossier RWANDA  » France complice de génocide  » est TABOU en France, c’est aussi parce que nombre de soit disant  » intellectuels  » se taisent, et se taisent encore .

Ce billet aussi, pour bien démontrer jusque où ces silences sont COMPLICES, INNACCEPTABLES, et dénotent encore plus gravement, tant d’un mépris que, en fait, de pathologies conséquentes à 23 ans de négationnisme d’Etat.

Ainsi donc, en conclusion, cette Question  :  » les intellectuels français sont-ils complices du TABOU sur le Dossier RWANDA ? «  .

Maintenant que l’état, l’armée et le justice ont  » pris position révisionniste « , la question est posée quant à la RESPONSABILITE des dits  » intellectuels français  » en 2017.

Un Scoop , quelques minutes après l’écriture de ce billet : un prochain procès en France d’un ex-génocidaire ! C’est une Victoire pour nous toutes et tous : mais  » les intellectuels français  » vont-ils arriver à sortir de l’esclavage négationniste et vont-ils réussir à forger un débat – digne de ce nom – pour la Reconstruction de cette  » france complice de génocide  » ?

Ibuka ! Criaeau !

Très bonnes études anti-négationnistes.

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Posté le 01/01/17 par rwandaises.com