Le 30ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine marquera le lancement ce dimanche 28 janvier du Single africain air transport market (SAATM). By DP

Ce ciel unique concerne dans un premier temps 23 pays africains avec l’objectif de faciliter le transport aérien sur le continent. De quoi changer la vie des voyageurs d’affaires.
De nombreuses compagnies africaines s’inquiètent des conditions dans laquelle le ciel unique sera lancé mais le temps n’est plus aux discussions et ce dimanche 28 janvier doit donner un nouvel élan au ciel africain. Le lancement du SAATM concrétise la mise en place du premier des 12 projets prioritaires annoncés par l’Union africaine, et il a déjà fallu presque 20 ans pour y arriver. C’est en effet en 1999 que la libéralisation du ciel africain a été adopté par la Décision de Yamoussoukro. Pas moins de 44 pays l’avaient signé mais au moment de passer à l’action, ils ne sont plus que 23 sur le tarmac : Bénin, Botswana, Burkina Faso, Cap-Vert, Congo, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Gabon, Ghana , Guinée, Kenya, Liberia, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Rwanda, Sierra Leone, Afrique du Sud, Swaziland, Togo et Zimbabwe.
Concrètement, il va falloir bouger pour lisser les frontières aériennes et de nombreux acteurs sont mobilisés : l’aviation civile (CAFAC), l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’Association du transport aérien international (IATA) et l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA). L’accord de Yamoussoukro enfin mis en œuvre prévoit une libéralisation complète de l’accès au marché entre les États africains, l’exercice des droits de trafic, l’élimination des restrictions de propriété et la libéralisation complète des fréquences. Autrement dit, toutes les compagnies de chacun des 23 pays auront un accès complet aux 22 autres, si toutefois elles en ont la force économique.
Cette liberté ne va pas sans inquiétudes. Quid du lissage des taxes aéroportuaires, des prix du kérosène, par exemple ? Il va falloir avancer au plus vite car aujourd’hui, ce sont les compagnies européennes et leurs homologues du Golfe qui assurent la plupart des liaisons internationales. Les Ethiopian Airlines et autre Kenya Airways comptent bien développer leur rayon d’action plus facilement en Afrique même. A noter que Royal Air Maroc pourrait également y prétendre, mais le Maroc ne fait pas partie des 23 signataires.
Cette mini révolution va t-elle changer le quotidien des voyageurs d’affaires ? Sans doute, lorsqu’elle aura pris sa pleine mesure. La libéralisation des frontières aériennes peut permettre la multiplication des liaisons et donc, à terme, la concurrence et la baisse du prix des billets. Il reste que les compagnies elles-mêmes doivent saisir l’opportunité et trouver les moyens de ce développement.

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Posté le 27/1/18 par rwandaises.com