JUSTICE : L’annonce, le soir de Noël, par la ministre des affaires étrangères du gouvernement rwandais, de l’émission toute proche de mandats d’arrêts internationaux contre des  » politiques et militaires français impliqués dans la complicté de génocide perpétré contre les Tutsi entre 1990 et 1994  » vient mettre un terme à une attente longue de 23 ans. Si, en France, la clôture récente de l’instruction concernant l’attentat perpétré contre habyarimana, peut être comprise comme une victoire contre les propagandes révisionnistes et contre les productions de faux en Justice, voici donc encore la réalité de la Responsabilité rwandaise effective.

On comprendra que, depuis le rapport Mucyo publié en août 2008, les dossiers internationaux relatifs à la reconstitution de l’implication française dans ce génocide ont été nombreux. L’étude de Jacques Morel publiée en 2010 a définitivement permis de comprendre la gravité et la profondeur de cette implication. Aussi, si le gouvernement du Rwanda n’avait jusque là, pas encore lancé ces mandats d’arrêts contre  » des français compromis  » , les faits étaient très largement connus et déjà répertoriés. La politique rwandaise d’apaisement et de réconciliation avec la France, n’a que trop souvent trouvé trahison, négationnisme et insultes aux survivant(e)s. La dimension pathologique même, de ces non réponses françaises ont très certainement occasionné la demande au cabinet d’avocats américains Muse Cunningham Lévy, d’une nouvelle expertise actualisée.

C’est sur cette base, comme sur celles déjà acquises, que ces mandats d’arrêts vont être émis : on pense qu’une commission spéciale à l’ONU, comme à la CPI, devrait permettre, puisque le TPIR est fermé, de REOUVRIR l’entièreté de la phénoménologie du dossier Rwanda-France  » : la CPI fut réalisée dans les suites du TPIY & TPIR et les compétences de la Cour exigeraient qu’elle se réapproprie le dossier au-delà d’une rétroactivité fermée, et au-delà de l’année 1994 comme le TPIR avait été soumis aux pressions négationnistes françaises.

Il s’agit bien d’un des dossiers les plus importants du tournant 20ème -21ème siècle, et la Compétence Universelle de la Justice rwandaise a force de Loi Internationale.

Mais quid de la Responsabilité internationale des autres pays a assumer cette topique en 2017 ? Un débat international aussi important que le procès eichman doit émerger pour que de l’ONU à la CPI, les errements révisionnistes soient éradiqués, les tabous brisés, et la Communauté internationale enfin réinscrite sur des bases saines, 23 ans après les faits.

Les questions advenantes remontent jusque en Droit International, Histoire, Philosophie, tant il est vrai que l’Humanité connaissante ses pathologies criminogènes est devenue à même de se soigner et de se réparer elle-même : lucide et consciente au 21ème siècle, elle progressera alors pour mettre un terme à l’écocide et offrira, en responsabilité à ses enfants, un Corpus de Droit et de Philosophie à même de rendre à l’Espèce Humaine, sa Dignité et une ETHIQUE APPLIQUEE praxisée, à même de tant la secourir que de lui donner courage, bonheur et avenir …pour les siècles des siècles…

EDUCATION : par rapport à l’article du Monde sur l’UNICEF : Je pense profondément que l’Unicef comme d’autres doivent encore s’interroger sur les enfants  » soumis aux propagandes négationnistes  » : des tentatives de négation de l’Histoire de la shoah aux tentatives, en France, de négation de l’Histoire du Rwanda, c’est encore les Educations aux Droits Humains, Droits Sociaux qui doivent supplanter la crétinerie tv-radio des vendeurs de  » merde  » aux enfants. Là, au 21ème siècle, en 2017, l’importance du Dossier RWANDA, en France comme pour l’International relève exactement d’un CAS D’ECOLE : puisque en cette récidive de GENOCIDE perpétrée exactement 50 ans après la shoah, il est possible de vérifier si les Droits fondamentaux et Savoirs de l’Humanité sont acquis, appliqués et enseignés, transmis : or la caricature du Dossier Rwanda en France exige de nous toutes et tous, une transformation profonde pour réparer les pathologies négationnistes. Ce cas d’école est encore un LEVIER pour tous les autres cas référés en cet article et de par le monde : puisqu’on ne peut corriger en laissant cette récidive de génocide sans Justice, sans Education : croire sous-vivre dans un tabou et une minimisation pathologique relève de l’incompétence et de l’irresponsabilité. Les prochains mandats d’arrêts internationaux lancés par la Justice rwandaise à l’encontre des  » politiques et militaires français impliqués dans la complicité de génocide perpétré contre les Tutsi entre 1990 et 1994  » doivent pouvoir briser le tabou, réparer la Justice jusque l’Education et jusque aux Arts. Notre Performance Criaeau  » Si c’est un ange ? Rwanda : lettres de survivant(e)s à la présidence de la république française  » se construit exactement en cette éthique appliquée. Actualisations en cours. /

ARTS : Quant à l’article sur la Littérature :  LBS-CRIAEAU : un comble ….si quelqu’un peut passer l’article entier en mp : Je pense évidemment à Groupov et au dossier Rwanda et aux 6 livres de VERS UNE ETHIQUE APPLIQUEE. Les lectures performatives de  » BCAG Don Juan Rwanda  » sont exactement basées et écrites, conçues et produites dans cette éthique appliquée de REPARATIONS CONCRETES. Reste à savoir si, du CNRS au plagiat …? cet article tend à s’inscrire dans la sous vie néo-négationniste franchouillarde, ou s’il pourra ouvrir au Réel de l’Histoire de la littérature et des littératures dramatiques depuis GRPV-RWANDA 94 & Performers 21.

http://seyam.over-blog.com/2017/12/laurent-beaufils-seyam-criaeau.org/dossier-rwanda-france-justice-education-universelle

Posté le 01/01/2017 par  rwandaises.com