Kigali: Plus de huit cent délégués des Sociétés africaines d’assurances sont réunies à Kigali du 12 au 15 Février 2018 et ils élaborent des stratégies d’avenir pour le secteur de l’assurance et de réassurance en Afrique.

«L’assurance est très efficace, car elle est la base de la prospérité et le soutien à l’innovation. Le secteur de l’assurance est une part importante de la croissance économique des services. L’assurance construit la confiance. Le fait d’accorder un prix à toutes sortes de risques permet de mieux panifier, d’éviter les incendies, les inondations, les accidents, et toutes sortes de risques », a indiqué le Président Paul Kagame, Invité d’honneur à l’ouverture de la conférence.

Il a ajouté qu’une personne sur six dans le monde est un africain. C’est dire que 17% de la population de la planète sont des africains. Et pourtant, l’Afrique ne génère que 1% de l’assurance mondiale, c.-à-d. $ 75 millions, dont ¾ proviennent de l’Afrique du Sud. Ce pays aligne 0,5% comme part du marché mondial de l’assurance.

Par ailleurs, a poursuivi Kagame, les recettes des 15 grandes sociétés d’assurance du monde dépassent les recettes totales de tout le marché d’assurance sur le continent. Les assureurs n’ont pas pu saisir des opportunités technologiques des assurances à  temps.

« Les compagnies d’assurances présentes dans cette conférence devraient coopérer avec les autres sans les subordonner. Il ne faut pas accepter d’être subordonné », a-t-il ajouté.

Il a rappelé qu’en Mars prochain, il se réunira à Kigali un Sommet extraordinaire où sera signé  l’Accord sur la Zone de Lire Echange Continental (ZLEC) ou Continental Free Trade Area (CFTA) qui permettra de réduire les barrières au commerce et à la croissance. L’événement est très important, surtout que l’Afrique travaille sur ce marché commun africain depuis 40 ans.

«Cet Accord va faciliter le commerce, les services, les assurances. Ce sont de nouvelles opportunités pour les sociétés africaines qui coopèrent et feront la compétition. Trente-deux pays présents dans cette réunion en profiteront. Douze pays non africains participent à cette rencontre. Et nous les saluons», a poursuivi le Chef de l’Etat rwandais.

Il a émis le vœu de voir la ZLEC se doter de règlements pour que ce projet soit porteur. Les Gouvernements, la Société Civile et le Secteur Privé devront collaborer étroitement. Les sociétés d’assurances en profiteront pour mobiliser des clients.

Pour le Ministre rwandais des Finances, l’Ambassadeur Claver Gatete, la FANAF (Fédération des Associations Africaines d’Assurances) a été créée en 1976 en Côte d’Ivoire  pour promouvoir l’industrie de l’assurance.

FANAF compte maintenant 206 membres issus de 26 pays africains. FANAF a pour siège à Dakar. Ce chiffre va augmenter. Nous voulons renforcer la compétitivité des économies et accélérer la croissance », a-t-il dit.

Le thème de cette confiance «L’assurance africaine à l’épreuve de la disruption» a trait à la numérisation des toutes les économies africaines. Cependant des défis subsistent, comme le niveau bas des TIC, le manque des connaissances dans les technologies d’assurance, le manque de talents et de capacités pour le changement nécessaire, surtout dans le secteur des assurances.

Pour le Président de la FANAF, N’diaye Adama, 29 pays africains sont membres de la FANAF. L’assurance a pu générer plus de dix mille emplois, $ 2 milliards de chiffre d’affaires, $4 milliards de dépôt, et $900 millions versés aux sinistrés jusqu’en 2016.

Adama N’diaye est réjoui que FANAF tienne sa 42ème Assemblée Générale à Kigali, une cité de la propreté, du modernisme et du leadership incarné par le Président Kagame.

«Le Rwanda est un creuset des innovations majeures qui nous inspirent jusqu’à son leadership sans corruption», a-t-il dit, en poursuivant:

«Nous devons créer des chemins pour la prospérité de nos jeunes. La technologie a évolué si rapidement et ouvre une fenêtre pour sauver l’Afrique. Nous devons créer un marché continental  unique grâce à la technologie. Face à la transformation du continent, nous devons dégager des stratégies innovantes, et penser aux foules de déshérités et d’horreurs….»

En marge de la conférence, l’on a érigé de stands d’expositions dan lesquels une série de compagnies d’assurances et de réassurances opérant en Afrique exposent leurs produits variés.

Il reste à définir la disruption :

«L’innovation disruptive est une innovation de rupture, par opposition à l’innovation incrémentale, qui se contente d’optimiser l’existant », insiste Jean-Marie Dru, Président du groupe de communication américain TBWA et inventeur de la «Disruption».  L’Expression est une marque appartenant à TBWA depuis 1992, enregistrée dans 36 pays dont l’Union Européenne, les Etats-Unis, la Russie, l’Inde et le Japon».

Dans le secteur de l’assurance, la disruption n’est pas synonyme de d’une destruction créatrice,  mais plutôt d’une synthèse des modèles classiques et modernes. Ce dont on est pour le moins sûr est que la disruption du secteur va toucher le prix, le business modèle, le règlement et la qualité. (Fin)

http://www.rnanews.com/economy/14374-2018-02-12-18-38-22

Posté le 12/02/2018 par rwandaises.com