Le Président Paul Kagame lors de son intervention

Le Président Paul Kagame a déclaré que la demande mondiale en énergie solaire ne peut être satisfaite que si le secteur privé intervient pour soutenir les efforts des gouvernements dans ce secteur, qui connait d’énormes retours sur investissement.

C’est une opinion que le Président Kagame a partagé le 10 mars dernier devant des milliers de participants au « Sommet Fondateur de l’Alliance Solaire Internationale » (ISA) à New Delhi, en Inde.

Au sommet, il a été indiqué que le monde avait besoin de mille milliard de dollars pour atteindre une capacité d’un térawatt (TW) de puissance solaire d’ici 2030.

«Les mille milliards de dollars nécessaires pour les investissements solaires dans le monde au cours des prochaines années ne proviendront évidemment pas uniquement des gouvernements», a déclaré Paul Kagame.

« Un partenariat public-privé est requis. Les outils proposés par l’International Solar Alliance pour atténuer le risque de crédit, envoient un signal important au marché, à savoir que l’énergie solaire est une activité viable.  »

L’Alliance Solaire Internationale (ISA) est une alliance de plus de 121 pays, la plupart d’entre eux étant des pays ensoleillés, qui se situent en tout ou en partie, entre le tropique du Cancer et le tropique du Capricorne.

En avril 2016, l’ISA a proposé un fonds de garantie et des garanties d’investissements communs avec une portée claire ; une délimitation de la couverture des risques et des options de recours.

Cela visait à réduire les coûts de transaction pour mobiliser les volumes d’investissement nécessaires à la mise en œuvre des projets d’énergie solaire.

L’ISA a proposé de créer un « Fonds Solaire Mondial » de 300 milliards de dollars sur 10 ans avec des contributions de la « Banque Mondiale », de « Overseas Development Insurance » et du « Green Climate Fund » afin de mobiliser 3 000 milliards de dollars d’investissements du secteur privé.

Monsieur Kagame a déclaré que c’est une honte que les pays les plus ensoleillés dans le monde manquent d’énergie.

« Ce qu’ils font est une ironie inacceptable. Il est donc approprié que plus de la moitié des pays ayant signé et ratifié le traité international de l’Alliance solaire soient africains « , a-t-il déclaré, révélant qu’en fait, plus de la moitié des pays signataires et ratifiés sont des Africains.

« L’énergie solaire est une partie de la réponse à la question du changement climatique », a déclaré Monsieur Kagame.  » Mais pour accélérer l’adoption et obtenir les avantages environnementaux, l’énergie solaire doit être au moins aussi fiable et abordable que les autres sources d’énergie. »

Par conséquent, a-t-il dit, l’augmentation de l’utilisation de l’énergie solaire ne protège pas seulement l’environnement, mais aussi le bien-être.

Le Président a déclaré aux participants que le Rwanda rattrape son retard concernant l’expansion de l’énergie électrique.

Il a cité le cas d’une centrale solaire de 8,5 mégawatts à Rwamagana qui, a-t-il dit, a déjà aidé à stabiliser l’approvisionnement électrique de jour dans la province orientale. L’installation a également démontré que nous pouvons faire beaucoup plus.

Monsieur Kagame est d’avis que l’énergie solaire ne résoudra pas tous les besoins énergétiques de l’Afrique, mais que sa continuelle expansion contribuera largement au mix énergétique.

« Ce qui est important, c’est que nous continuions à travailler ensemble à travers cette nouvelle institution et au-delà, pour mettre nos ressources et connaissances collectives à la disposition de l’avenir de notre planète », a-t-il déclaré.

Il y a un million de raisons pour lesquelles les projets d’énergie solaire devraient être soutenus par tous. Cependant, l’élément clé pour atteindre les objectifs de développement durable et les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, est une expansion considérable de la production d’énergie qui est nécessaire dans presque tous les pays africains.

Plusieurs dignitaires mondiaux, investisseurs et décideurs ont assisté au premier sommet de l’ISA.

Monsieur Emmanuel Macron, Président français, qui a également rencontré le Président Kagame en marge de la réunion, figurait parmi les principaux intervenants de l’ISA.

Monsieur Macron a déclaré : «Il ne suffit pas de regarder ce que font les gouvernements. Nous avons besoin d’un nouvel accord international avec le secteur privé, le secteur public international et la société civile.  »

Monsieur Narendra Modi Premier Ministre de l’Inde, qui a accueilli la réunion, a déclaré : « La Conférence fondatrice de l’Alliance Solaire Internationale est également un exemple d’action mondiale concertée sur le changement climatique. »

« Cette assemblée des dirigeants du monde à New Delhi donnera, espérons-le, un appel à l’action sur l’énergie solaire et ses utilisations pour un avenir meilleur ».

Monsieur Kagame, actuellement Président de l’Union Africaine, a rencontré plusieurs responsables en marge de l’ISA notamment Monsieur Narendra Modi Premier Minister de l’Inde, Monsieur Teodoro Obiang Nguema Mbasogo President de la Guinée Equatoriale et Monsieur Emmanuel Macron Président de la France.

Le Président Paul Kagame mobilise le secteur privé pour le financement de l’énergie solaire (New Delhi – Inde).

 

Posté le 12/03/2018 par rwandaises.com