"Il y a dans ce rapport des accusations inacceptables portées à l'égard de responsables politiques et militaires français", a déclaré mercredi à la presse un porte-parole du ministère des affaires étrangères, Romain Nadal, précisant que le texte n'avait pas été communiqué à la France "pas les voies officielles". "On peut s'interroger sur l'objectivité du mandat confié à cette commission indépendante chargée par les autorités rwandaises de rassembler les preuves montrant l'implication de l'Etat français dans le génocide perpétré au Rwanda", a-t-il poursuivi. Mais "notre détermination de construire une nouvelle relation avec le Rwanda, au-delà de ce passé difficile, reste intacte", a souligné le porte-parole. Il a notamment rappelé certaines étapes accomplies en vue d'une réconciliation, comme la rencontre entre le président français, Nicolas Sarkozy, et son homologue rwandais, Paul Kagame, à Lisbonne en décembre 2007, et la visite du chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, à Kigali, un mois plus tard. "Nous continuons à placer notre relation avec le Rwanda dans cette perspective d'avenir", a-t-il insisté. – (Avec AFP.)