RD Congo

par RFI

Article publié le 30/10/2008 Dernière mise à jour le 31/10/2008 à 04:28 TU

La trêve est respectée mais la ville de Goma est paralysée. Et la situation humanitaire est catastrophique, selon la Croix-Rouge. La France voudrait qu’une force européenne soit envoyée sur place pour apporter «assistance aux populations civiles». La question sera examinée vendredi à Bruxelles.

Des militaires accompagnent des déplacées et leurs enfants, dans la province de Goma, le 30 octobre 2008.
(Photo : AFP)

Sur le plan militaire, la situation est plutôt calme. Les combats n'ont pas repris, après la trêve décrétée par Laurent Nkunda, mercredi en milieu de journée. Les troupes rebelles du CNDP sont toujours à quelques kilomètres de la capitale provinciale du Nord-Kivu et dans la ville, les casques bleus de la Monuc patrouillent accompagnés de quelques policiers et soldats de l'armée congolaise. Ceux qui n'ont pas quitté la ville.

Et puis, on apprend, jeudi soir que certaines troupes des FARDC, basées dans le Sud-Kivu, sont redéployées sur Goma.

Sur le plan humanitaire, la situation est plus grave. La soirée de mercredi, la nuit de mercredi à jeudi et le début de journée ont été marquées, à Goma, par des pillages et des exactions. Deux hôpitaux de la ville ont été « saccagés », affirme le CICR.

Selon des sources indépendantes, une vingtaine de civils, au moins, ont été tués. Laurent Nkunda affirme que si la Monuc n'assure pas la protection des populations civiles, ses troupes s'en chargeront.

Enfin, sur le plan diplomatique, la ministre rwandaise des Affaires étrangères est arrivée à Kinshasa, jeudi soir. La RDC accuse Kigali de soutenir les troupes rebelles de Laurent Nkunda. Le Rwanda, de son côté, affirme que les ex-rebelles hutus rwandais, les FDLR, combattent aux côtés des forces armées congolaises. La ministre Rosemary Muzemi-Nali devrait rencontrer le président Kabila.