Parmi ces personnes figurent notamment 2.436 hutu rwandais, dont 1.148 ex-combattants, rapatriés par la Monuc et 7.609 rwandais par le HCR, a précisé le lieutenant-colonel Dietrich.
« C’est un chiffre significatif, particulièrement pour les ex-combattants hutu rwandais », a-t-il souligné à l’AFP, estimant que « 1.148 combattants rapatriés en six mois, c’est quasiment le chiffre total des rapatriements de l’année 2008 ».
Il attribue cette performance à l’opération « Kimia II (paix en lingala, une langue locale) lancée conjointement début avril par les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Casques bleus de la Monuc, pour traquer les rebelles hutu du Front démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR), très actifs dans le Nord et le Sud-Kivu (est).
Selon la Monuc, la traque de ces rebelles pourrait favoriser encore le rapatriement de plusieurs autres rwandais dans leur pays.
« L’objectif, c’est d’arriver au rapatriement de 2.500 FDLR dans le Nord-Kivu et 3.500 dans le Sud-Kivu », a affirmé le lieutenant-colonel Dietrich, citant le commandant des Casques bleus, le général Babacar Gaye.
Certains de ces éléments FDLR, dont le nombre global est estimé entre 5.000 et 6.000 combattants, ont participé au génocide de 1994 contre les Tutsi. Ils se sont ensuite installés dans l’est de la RDC.