Alors que le Ghana a dominé l’essentiel de la rencontre, c’est l’Egypte qui remporte finalement cette CAN 2010 (1-0) grâce à une réalisation en fin de match de l’inévitable Gedo, meilleur buteur de la compétition. Les Pharaons réalisent ainsi un époustouflant triplé continental.
«On veut entrer dans l’histoire !» Avant d’affronter le Ghana, ce dimanche après-midi, Mohamed Zidan et l’Egypte savaient qu’ils pouvaient réussir un authentique exploit. Vainqueurs des deux précédentes éditions de la Coupe d’Afrique des nations, les Pharaons pouvaient en effet réaliser un incroyable triplé. Unique. Grandissimes favoris à leur propre succession après un parcours impressionnant, les hommes d’Hassan Shehata ont pourtant rapidement constaté que la mission allait être bien moins aisée qu’annoncée. Le premier quart d’heure fut complètement à l’avantage de Ghanéens dominateurs physiquement et appliqués tactiquement.
Les Black Stars posaient le pied sur le ballon avec le souci de construire, mettant ainsi en branle la supériorité prétendue des Egyptiens. Puis les débats s’équilibraient. Mais sous la chaleur de Luanda et ses quelques 31° C, les occasions chaudes allaient malheureusement se faire rares. Seule une frappe puissante de Kwadwo Asamoah (24e) fit passer un léger frisson en première période. Hassan, le capitaine de la sélection égyptienne, se distinguait, lui, d’une triste manière en reprenant un coup franc de la main (41e). Un geste non sanctionné d’un carton… Bien maigre pour une finale continentale tristounette où l’enjeu a prévalu sur le jeu.
Gedo jaillit de sa boite
Le second acte fut du même acabit. Malgré une emprise ghanéenne, les deux gardiens passaient une très, ou plutôt trop, tranquille après-midi angolaise. Le remuant Asamoah Gyan manquait de précision dans ses frappes (53e, 62e, 74e), à chaque fois à côté. A la 79e, le Rennais trouvait enfin le cadre sur coup franc, mais El-Hadary boxait des deux poings. Et c’est finalement quand on l’attendait le moins que l’Egypte va réussir à inscrire ce petit but qui faisait tout basculer.
Entré en jeu un quart d’heure plus tôt, Mohamed Nagy Gedo envoyait toute une nation au septième ciel en expédiant le ballon hors de portée de Kingson d’une belle frappe de l’intérieur du droit après un joli une-deux avec Zidan (85e). Déjà meilleur buteur du tournoi, Gedo signait-là sa cinquième réalisation, à coup sûr la plus importante de sa carrière. Décidément éternelle, la «Momie» renaissait une nouvelle fois de ses cendres. Incroyable ! Avec ce triplé magique (2006, 2008, 2010), l’Egypte porte ainsi à sept son record de victoires en CAN. Chapeau.
Julien Penna
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