Mme Victoire Ingabire Umuhoza, présidente des Forces démocratiques unifiées (Fdu Inkingi) candidate à la l’élection présidentielle au Rwanda, demande la libération des membres de son parti.

« Les Fdu s’insurgent contre la détention arbitraire de deux membres de leur comité exécutif, Sylvain Sibomana, Secrétaire général et Alice Muhirwa trésorière générale, ainsi que du représentant de Kigali ville, Théoneste Sibomana », lit-on dans un communiqué reçu à notre rédaction. Selon la présidente des Fdu, d’autres membres dont Martin Ntavuka sont portés disparus. « Parmi des centaines de nos membres raflés par la Police, des cas de torture, de traitements inhumains et dégradants ont été rapportés », ajoute le communiqué. Selon les Fdu, le ton de la campagne présidentielle est marqué ce 24 juin 2010 par des rafles de leaders de l’opposition, la répression cruelle des manifestations pacifiques, les tortures, les détentions arbitraires, les disparitions et la diabolisation ethnique.

« La répression de cette manifestation pacifique fait suite à une campagne médiatique haineuse. En effet, dans son numéro 1980 du 11 avril 2010, page 7, le journal gouvernemental « Imvahonshya » a qualifié de « descendants de nazi » Mme Victoire Ingabire Umohoza et Me Ntaganda du parti Ps Imberakuli. Ni le Haut conseil des médiats, ni le gouvernement n’ont dénoncé ces propos diffusés par un médiat de l’Etat, ce qui signifie qu’ils le cautionnent », déplorent les Fdu. « J’ai l’ambition de dépolariser la façon de faire la politique au Rwanda et de défendre mon projet politique plutôt que mes origines ethniques. Nous coller l’étiquette de « candidat des Hutus » est une insulte et en même temps une tentative d’ethnisation et de cristallisation de la vie politique », indique la présidente des Fdu.

Pour Mme Victoire Ingabire, l’un des moyens de prévenir le vote ethnique est d’ouvrir l’espace politique afin de permettre aux citoyens de se revendiquer d’une autre appartenance. Nous appelons à la libération immédiate de tous nos membres ainsi que d’autres prisonniers politiques et à la traduction en justice des auteurs de tortures et traitements dégradants infligés à nos membres », poursuit-elle.

« Tout ce climat de nervosité, de tension, de répressions et de verrouillage total de l’espace politique plaide pour un report de l’élection présidentielle. Il n’y aura pas de légitimité réelle aussi longtemps que le gouvernement refuse l’enregistrement des partis d’opposition et n’aligne que des candidats de son obédience », note l’opposante rwandaise.

Aliou KANDE

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Posté par rwandanews.be