KIGALI, Rwanda–(BUSINESS WIRE)–Le gouvernement rwandais a qualifié aujourd’hui le rapport qui a fuité sur « l’exercice de cartographie de la RDC » de calomnieux, insultant et ridicule.

«De son propre aveu, l’équipe de cartographie ne cherchait pas à mener des enquêtes approfondies ni à réunir des preuves admissibles devant les tribunaux, ce qui signifie que ces allégations n’ont été vérifiées qu’au niveau de preuve le plus bas, »

Le timing de la fuite de ce rapport est assez révélateur : il semble que l’ONU essaie de détourner l’attention internationale de son récent échec dans la région des grands lacs où des centaines de femmes congolaises ont été sauvagement violées sous les yeux des casques bleus de la MONUSCO, situation directement imputable à son échec à gérer la crise des réfugiés consécutive au génocide de 1994 dans ce qui s’appelait à l’époque le Zaïre.

« Il est immoral et inacceptable que les Nations unies, l’organisation qui a complètement échoué à empêcher le génocide au Rwanda et à gérer la crise des réfugiés subséquente qui ont été la cause directe de tant de souffrances au Congo et au Rwanda, accuse à présent l’armée qui a mis un terme au génocide de commettre des atrocités en République démocratique du Congo, » déclare M. Ben Rutsinga, un officiel du cabinet du porte-parole du gouvernement.

Ce rapport est un document dangereux et irresponsable qui, sous couvert de droits de l’homme, ne peut que causer l’instabilité dans la région des grands lacs et saper les efforts continus de stabilisation de la région, au moment précis où des progrès inédits sont réalisés en matière de paix, de sécurité et de coopération économique.

D’après M. Rutsinga, « Étant donné la gravité de sa mission, le fait que l’équipe de cartographie n’ait pas consulté le Rwanda alors qu’elle a trouvé le temps de rencontrer plus de 200 représentants d’ONG est choquant et démontre un mépris total de l’équité la plus fondamentale. Les ONG ont le droit à leurs opinions, mais leur travail ne doit pas former la base des allégations de génocide ou de crimes de guerre à l’encontre du Rwanda ou de toute autre nation. Pourquoi l’audit a éludé une équipe d’investigateurs des droits de l’homme censés être expérimentés, voilà qui est incompréhensible. »

Le rapport énonce des allégations extrêmement graves, de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, sur la base d’une méthodologie et de sources douteuses, ainsi que d’un niveau de vérification si bas qu’il en est choquant.

« De son propre aveu, l’équipe de cartographie ne cherchait pas à mener des enquêtes approfondies ni à réunir des preuves admissibles devant les tribunaux, ce qui signifie que ces allégations n’ont été vérifiées qu’au niveau de preuve le plus bas, » ajoute M. Rutsinga.

D’après M. Rutsinga, le rapport déforme fondamentalement les épisodes décrits et s’avère incapable d’expliquer les circonstances en jeu dans cette période difficile de notre histoire. « L’intervention du Rwanda en RDC était une question de survie et la conséquence directe de la gestion irresponsable et insensible des camps de réfugiés par l’ONU et la communauté internationale suite au génocide. Le Rwanda a réussi, au prix de grands sacrifices, à renverser une situation tragique et à créer un nouvel espace de coopération régionale pour augmenter la prospérité. »

Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

http://www.businesswire.com/news/home/20100827005736/fr/

Posté par rwandaises.com