Brou Amessan, Directeur Général de la RTI, a reçu lundi dernier, une lettre de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique dans laquelle il lui est demandé de se mettre au service d’Alassane Dramane Ouattara sous peine de sanctions onusiennes. « Ceux qui persistent sur le chemin de l’illégalité deviennent vulnérables et s’exposent à des sanctions individuelles telles que celles évoquées par le conseil de sécurité et plusieurs autres pays et organisations. Celles-ci pourraient inclure des restrictions aux voyages et séjours à l’étranger, des mesures de blocage des avoirs et dans certains cas, s’étendre aux membres de leur famille », indique l’auteur dans un document annexé à la lettre. Un document dans lequel Alassane Ouattara est présenté tantôt comme le président légitime tantôt comme le président légal de la Côte d’Ivoire. En effet, le vendredi 10 décembre, Brou Amessan a reçu un coup de fil de l’ambassade des Etats-Unis l’informant que l’ambassadeur des Etats-Unis et certains de ses collègues de l’Union européenne souhaitaient le rencontrer à 18h le même jour ou le samedi 11 à 10h. N’étant pas disponible, il suggère de reporter la rencontre au lundi 13. Un peu plus tard, Brou Amessan reçoit un autre coup de fil de l’ambassade de France réitérant le même rendez-vous. Cette fois, il suggère à son interlocuteur de prendre attache avec le ministère des affaires étrangères qui lui transmettra la demande. C’est donc dans cette attente que le fameux courrier de menace à peine voilée lui parvient. En dehors du fait que l’origine du courrier, rédigé bizarrement le vendredi 10 décembre, c’est-à-dire, au même moment où son auteur cherchait à rencontrer le DG de la RT, l’ambassade des Etats-Unis, est prouvé uniquement par son cachet qui porte la mention (embassy of the United states of America Abidjan), le nom de son auteur, M. Philipp Carter III, ne figure nulle part. En plus, le courrier n’a pas été rédigé sur papier entête de l’ambassade des Etats-Unis. Ce qui permet de douter de son origine. Le même courrier a été adressé au président du conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA), M. Franck Anderson Kouassi. La question est maintenant de savoir si l’ambassade des Etats-Unis est effectivement l’auteur de cette lettre ou s’il s’agit d’une manipulation du camp Ouattara. Nous avons tenté, en vain, de joindre M. Teko Foly, chargé des relations presse à cette ambassade. Il serait en congé, et nous n’avons pu avoir d’interlocuteur pour authentifier le courrier.

Kamara Maïmouna (Stagiaire)

http://news.abidjan.net/presse/notrevoie.htm

Posté par rwandanews