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Le chef de l’Etat sud-africain, Jacob Zuma et son ministre des Affaires étrangères, Mme Maite NKoama-Mashabane, ont opposé mercredi, selon des sources proches du dossier, un refus ferme à la demande d’audience formulée par Guillaume Soro, un des chefs de la rébellion armée en Côte d’Ivoire. En tournée en Afrique australe, Soro a sollicité une rencontre avec les autorités sud-africaines depuis Lusaka (Zambie) où l’homme de main de Ouattara s’était rendu pour demander au gouvernement Zambien d’appuyer le renversement du Président ivoirien légalement réélu, Laurent Gbagbo, par les armes afin qu’Alassane Dramane Ouattara, reconnu «président» par la France, prenne le pouvoir. Après le refus de la présidence sud-africaine (le vice-président ne l’a pas reçu non plus), Guillaume Soro s’est rabattu sur l’ANC pour se faire recevoir. Là encore, ce fut l’échec en demi-teinte. Le Secrétaire général du parti de Nelson Mandela et la chairperson (vice-présidente) dudit parti n’ont pas voulu, a-t-on appris, recevoir Soro. Le Secrétaire général de l’ANC aurait délégué le responsable chargé de la politique internationale au sein du parti d’échanger avec Guillaume Soro. Hier jeudi donc, Guillaume Soro a été reçu par le responsable chargé de la politique internationale de l’ANC. Selon nos sources, les échanges ont porté sur la crise post-électorale et l’option militaire préconisée par Ouattara. L’ANC aurait clairement dit à Soro que ni le parti ni l’Etat sud africain ne soutiennent l’idée d’une «intervention armée contre la Côte d’Ivoire».

Pour l’ANC et le gouvernement sud-africain, c’est par le dialogue et la négociation que la crise doit être résolue. L’heure est «aux faits et aux preuves irréfutables relatives à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire». A Guillaume Soro, au dire des sources concordantes, le parti politique présidé par Jacob Zuma aurait soutenu qu’il faut abandonner la propagande et toute idée d’intervention armée pour résoudre la crise ivoirienne.

Depuis plus d’une semaine, Guillaume Soro parcourt certaines capitales africaines pour persuader des chefs d’Etat à soutenir Alassane Dramane Ouattara et s’engager, par la même occasion, dans une intervention armée contre la Côte d’Ivoire afin de renverser le Président Laurent Gbagbo du pouvoir et installer Ouattara. Après le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Guinée Equatoriale, le Gabon, le Congo-Brazzaville etc. ; Soro était en Zambie, mercredi, avant l’Afrique du sud, hier jeudi.

Didier Depry (ddepry@hotmail.com)

 

 

Partie dénigrer Laurent Gbagbo à la Maison Blanche : La délégation de la Cedeao n’a pas été reçue par Obama
La délégation de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui s’est rendue à Washington pour parler de la crise ivoirienne avait-elle vraiment rendez-vous avec Barack Obama, le président américain ? En tout cas La délégation conduite par le président sierra-léonais Ernest Koroma, accompagné du président de la Commission de la Cedeao James Victor Gbeho et du ministre nigérian des Affaires étrangères Odein Ajumogobian’a pas été reçue par le président américain Barack Obama comme annoncé auparavant. Elle s’est donc contentée d’un entretien mercredi dernier avec le conseiller pour la sécurité nationale du président américain, M. Tom Donilon. « Mardi, Odein Ajumogobia, le ministre nigérian des Affaires étrangères avait annoncé que la délégation devait rencontrer le président Obama mercredi et le
chef de l’ONU Ban Ki-moon le lendemain. La rencontre avec le président américain n’a toutefois pas eu lieu », rapporte l’agence France Presse (AFP).
Que s’est-il passé pour qu’une délégation d’une organisation sous-régionale soit banalisée de la sorte à Washington? Aucune raison n’a pour l’instant été avancée pour expliquer ce qui peut apparaître déjà comme un fiasco de la mission de la Cedeao aux Etats-Unis d’Amérique.
La délégation de la Cedeao était allée demander à Obama de soutenir, au conseil de sécurité des nations unies, l’idée d’une intervention militaire pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir. A-t-elle eu gain de cause ? Tout porte à croire que pour Barack Obama, la question ivoirienne ne mérite pas l’importance que l’Europe amenée par la France semble lui donner. Ce qui pourrait expliquer pourquoi il n’a pas reçu la délégation de la Cedeao. Ceci pourrait également annonciateur d’un refus du conseil de sécurité de donner son aval à une intervention militaire en Côte d’Ivoire.
Augustin Kouyo (augustinkouyo@yahoo.fr)
http://www.notrevoie.com/a_la_une.asp?id=38402
Posté par rwandanews