Une grande voix de RFI s’est éteinte. Théogène Karabyinga, journaliste à RFI, longtemps présentateur de l’émission « Mille Soleils », diffusée sur de nombreuses radios partenaires de RFI en Afrique, et producteur du coffret « Mémoires de tirailleurs » est mort dimanche 27 mars. Thierry Perret, qui a longtemps travaillé à ses côtés, revient sur le parcours de celui que ses amis appelaient tout simplement «Théo».
Théogène Karabayinga –Théo pour les amis-, fut pendant plus de vingt ans l’homme d’une émission : « Mille Soleils ». Générique enlevé, voix chaleureuse et entraînante, chaque semaine son producteur présentateur livrait aux auditeurs les grands moments et les acteurs de la culture africaine et afro caribéenne.
C’était l’époque – les décennies 1980-90 – où le service de coopération de Radio France Internationale, qui produisait l’émission, était doté de moyens appréciables de fonctionnement. Reportages en nombre, longues interviews, captations de spectacles, restitués dans une réalisation soignée, faisaient ainsi la richesse de « Mille Soleils » qui accueillait les artistes, et notamment les écrivains, les dramaturges, les cinéastes dont la créativité explosait alors. Leur voix, par le truchement de RFI, s’entendait partout en Afrique, grâce au relais des radios partenaires de la station française.
« Théogène, il est là? »
On n’en finirait pas d’énumérer les célébrités d’hier et d’aujourd’hui qui passèrent chaque semaine par le micro de « Mille Soleils » : de Sony Labou Tansi à Alain Mabanckou, de Amadou Kourouma à Henri Lopes, de Boubacar Boris Diop ou Koffi Kwahulé à Abdourahmane Waberi, Kossi Efui, ou encore Dany Laferrière, Tierno Monenembo… tous étaient des familiers de l’émission. Une période où l’on ne pouvait se rendre dans un festival, en France, en Afrique, sans s’entendre aussitôt demander : et Théogène, il n’est pas là ? Oui, il était là, ou ne tardait guère à apparaître, car Théo revenait, avec régularité et une constante égalité d’humeur, dans les lieux où il était attendu, fêté, et pouvait s’embarquer dans de longues équipées nocturnes avec ces créateurs qui étaient devenus des amis. Festival des Francophonies de Limoges, Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa), Temps des Livres à Djibouti, Fest’Africa de Lille : il était rare que « Mille Soleils » manque le rendez-vous. Et le carnet d’adresses de Théogène, où lui seul trouvait d’ailleurs à s’orienter, s’avérait inépuisable.
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Dans ce parcours foisonnant, enthousiaste, il y eut une césure : le génocide de1994 vint frapper au cœur le Rwandais qui avait déjà vu partir beaucoup des siens. Si loin de son pays martyrisé, que pouvait-il faire, sinon témoigner, de la position qui était la sienne ? C’est ainsi qu’il initia, avec les animateurs lillois de Fest’Africa, le projet « Rwanda : écrire par devoir de mémoire », en réunissant les écrivains et artistes amis, en organisant leur déplacement au Rwanda et un programme de rencontres et de résidences. Projet qui allait aboutir à un feu croisé de publications, dont le roman « L’aîné des Orphelins », de Tierno Monenembo, demeure sans doute l’une des plus belles réalisations.
Ferveur et discrétion
Depuis cette date, tout en poursuivant ses productions radiophoniques, Théogène Karabayinga ne cessa plus de vivre, avec un mélange de ferveur et de discrétion, pour l’animation de la communauté rwandaise en Europe. Il élargissait par là son cercle d’amitiés à tous ceux, journalistes, intellectuels, cinéastes, plasticiens qui s’étaient passionnés et mobilisés pour les tourmentes que vivait l’Afrique des Grands Lacs.
Au milieu des années 2000, « Mille Soleils » finissait par s’éteindre, dans le long mouvement de réformes et de crises vécues par RFI. Une nouvelle aventure commençait : celle de l’édition et de la valorisation du patrimoine –exceptionnel– de la radio française en matière d’archives sonores sur l’Afrique. La voie avait été ouverte en 2004 par la série L’histoire sonore de l’Afrique. Il s’agissait de construire désormais une stratégie d’exploitation raisonnée de tout le matériau radiophonique accumulé pendant plusieurs décennies. Dans un relatif désintérêt -ou une certaine perplexité, du moins à ses débuts- au sein de la chaîne, et au prix de bien des difficultés, le chantier s’organisa et porta ses premiers fruits : le coffret des Grandes voix du Sud mettait à l’honneur les poètes d’Afrique et des Antilles, révélant de précieux enregistrements (Senghor, Césaire, Tchikaya, Maunick…) qui dormaient dans la mémoire de la sonothèque de RFI. Puis ce fut, avec Elikia Mbokolo et Philippe Santeny, concepteurs de L’histoire sonore…, axée sur les événements politiques, le lancement d’une suite à cette superbe réalisation. A l’heure de la diversité culturelle, il s’agissait de proposer cette fois une Histoire culturelle de l’Afrique, dont le premier volume, L’Afrique littéraire, sortait en 2009.
Amour de la radio
Tout ce travail de compilation, de sélection, de réalisation, à partir de centaines d’heures d’enregistrements, sans oublier l’épineuse question des droits, a été un travail d’équipe, qui eut pour maître d’ouvrage un Théogène Karabayinga retrouvant là son amour de la radio au service des cultures d’Afrique. Il se lança aussi dans la conception –qui lui revient entièrement- d’un volume dédié à Hampâté Ba, le « sage de l’Afrique », dont tout indique qu’il devrait faire événement, lorsque les ultimes obstacles juridiques auront été levés pour sa parution. En parallèle, il s’attaquait à une véritable fresque, en prévision du cinquantenaire des indépendances africaines : celle de la mémoire des anciens combattants des armées d’Afrique, ces tirailleurs de tant de guerres que tout un mouvement d’intérêt tend aujourd’hui à tirer de l’oubli. Enorme entreprise, pleine d’aléas et de points de suspension, qui en désespéra plus d’un, mais emporta finalement l’adhésion pour aboutir, en juin 2010, à la sortie du coffret Mémoires de tirailleurs.
Un prix de l’Académie Charles Cros salua aussitôt cette parution, mise en ondes et commentée par un Théogène au meilleur de sa forme… radiophonique. Qui parmi nous se doutait que, déjà malade, il avait choisi très simplement de continuer à œuvrer pour une passion après tant d’années intacte : installé devant ses piles de bandes magnétiques et de 33 tours, gardant un œil sur la vieille table de montage désormais obsolète, jamais très éloigné du studio capitonné et de son micro, insatiable enfin de ce son travaillé sorti des enceintes, que l’on se passe et se repasse pour en éprouver le grain.
Thierry Perret
La voix de « Théo »
Après une longue aventure de trente-deux ans, « Mille Soleils » s’était arrêté définitivement, en novembre 2006, dans le cadre des réformes en cours à Radio France Internationale. Pour leur toute dernière émission, Théogène Karabayinga et Zéphyrin Kouadio avaient choisi de faire un voyage dans le temps et de raconter, à travers plusieurs extraits, l’histoire de « Mille Soleils », avec pour invité : Alphonse-Marie Toukas, son premier présentateur.
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Ecoutez l’émission du 27 novembre 2006
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Pendant l’été 2007, Théogène Karabayinga avait produit et présenté l’émission « Ici mais de là-bas ». Dans l’édition du 24 août 2007, il brossait le portrait de Philippe Kabongo Mbaya, pasteur au sein de l’Eglise Réformée de France où il occupe d’importantes responsabilités.
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Ecoutez l’émission 24 août 2007
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Souvenirs… C’était en mars 1999, à Abidjan. La capitale économique ivoirienne était en fête à l’occasion du Masa, le Marché des arts du spectacle Africain. En divers points de la ville – à l’Hôtel Ivoire, au Centre culturel français – se produisaient formations musicales, danseurs et troupes théâtrales. Abidjan vivait les derniers mois du régime agonisant d’Henri Konan Bédié. Mais Abidjan vibrait, vivait! Et Théo était au rendez-vous, micro à la main, retrouvant de vieilles connaissances du monde du spectacle africain, découvrant avec moi qui couvrait également l’événement, les nouveaux talents venus se faire connaître des professionnels. Comme toujours, il affichait sa légendaire bonne humeur, fixant ses interlocuteurs avec ses grands yeux et son sourire chaleureux. Un soir pourtant, après une longue journée d’interviews et mon dernier « direct » de la soirée, nous nous assîmes au bar de l’hôtel. Ce jour-là, l’ami habituellement si gai, se fit grave. Pendant de longues heures, il me parla du Rwanda, de cette douleur indicible qui le déchirait au plus profond de son être. Puis nous allâmes nous coucher. Le lendemain, après une courte nuit, nous nous retrouvâmes au petit déjeuner. Théo avait retrouvé le sourire, enfoui à nouveau ses blessures, prêt à repartir à la chasse aux artistes pour « Mille Soleils ».
Christophe Champin |
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TechnoratiCommentaires (21)
Te dire Théo
Te dire Théo le plaisir que j’avais à réaliser tes Mille Soleils.
Te dire Théo le bonheur des soirées passées ensemble à t’écouter raconter des histoires, ton rire, ta voix, ta profonde gentillesse.
Te dire Théo que ton bureau à RFI était pour moi un passage obligé pour le plaisir de te voir et de bavarder.
Tu te rendais toujours disponible pour ces quelques moments improvisés.
Te dire Théo combien j’en veux au ciel d’avoir gagné un ange malicieux,
et combien j’en veux à la Terre d’avoir perdu un ami.
Fabienne GUEDY
Théogène Karabayinga
Théogène n’élevait pas la voix. Il était, malgré ses démons intérieurs et secrets, sérénité, douceur,et attention. Il faisait son métier avec passion et perfection.A ceux qui l’ont croisé il a ouvert des portes sur la littérature et l’histoire et surtout sur une Afrique réelle, cultivée, créatrice, vivante, bien loin des clichés de Paris ou des grandes capitales du continent. Merci à lui.
Toujours trop tôt
Théo,
Nous avons eu la chance de t’avoir connu.
Nous nous en souviendrons toujours.
Bon voyage.
HOMMAGE AU DISPARU
C’est un peu grâce à lui que j’ai découvert RFI que j’ai adopté par la suite. Alors que j’étais encore adolescent, j’aimais le suivre à travers « Mille soleils », émission qu’il animait brillamment et qui était reprise par la radio nationale du Bénin. J’étais content de découvrir RFI que Théogène mentionnait chaque fois à la fin de l’émission.
Mes sincères condoléances à sa famille, à RFI et au monde culturel africain.
INTORE NTIZIRAMBA – HOMMAGE A THEOGENE
Théogène … Nom de famille à prononcer et écrire: KARABA-YENGA!
Combien de fois ses émissions ne m’ont-elles pas dorloté! Lui qui fût guide et inspirateur, le mien, quand il travaillait à la Radio-Diffusion du Burundi, Bujumbura. Que j’aimais entendre sa voix! Il m’interviewa même, quand je faisais mes premiers pas aveugles dans le domaine champêtre et opaque de la Poésie!
Repose en paix, l’ami,… ta peine et ta douleur, aussi longues ou courtes ou excruciantes qu’elle aient été, se taisent dans ton nouveau pays.
RICHARD NDAYIZIGAMIYE
Poète du Tiers-Monde
Burundi – Canada
Hommage à Théogène
Adieu ami Théo.
Nous nous connaissions depuis une vingtaine d’années. Nous nous respections. Nous n’avons pas toujours partagé les mêmes idées ni la même lecture des événements du Rwanda, ni avant ni au plus fort du génocide, ni après cette grande déchirure humaine. Mais j’ai, à plusieurs reprises, découvert et admiré en toi ce patriote tolérant, respectueux des autres et doté d’une grande écoute et de bien d’autres qualités humaines inégalables. Un jour, après un long aparté passionné sur le massacre des réfugiés hutu en RDC par les troupes de Paul Kagame, tu avais conclu en disant « Ce qui est important, ce n’est pas que tous les rwandais pensent ou disent la même chose. L’essentiel est qu’ils se respectent mutuellement et qu’ils acceptent que l’autre puisse vous contredire sans que vous ne soyez obligé de le découper à la machette ou le massacrer à la kalachnikov ». Belle leçon de tolérance politique. Puissent nos compatriotes retenir cette phrase qui explique a contrario ce qui a le plus manqué à notre peuple et qui l’a conduit à l’apocalypse. Adieu Théo. Que nos ancêtres veillent sur toi et que Dieu t’accueille dans son royaume.
Jean-Marie Ndagijimana Ibukabose
Je suis attristée par le
Je suis attristée par le départ de Théo, sa voix et sa sensibilité légendaire, m’a fait voyager à travers son Rwanda. Que son âme repose en paix et qu’il trouve le repos qu’il mérite.
Aurevoir Théo
Hommage
Probablement l’un de nos meilleurs représentant (nous Rwandais), il part au moment où nous avions toujours besoin de son expérience. Que la terre de nos aïeux lui soit légère.
condoléances
Mes sincères condoléances à toute la famille rfi et à la famille du défunt.
Hommage à Theogène Karabayinga
J’ai commencé à entendre sa voix dans les années 1980 pendant lesquelles je ne pouvais rater aucune des ses émissions empreintes de leçons d’Histoire et surtout raconté par sa belle voix caractéristique de ses origines rwandaises qui me rapprochait de plus sentimentalement de lui. Sa voix a bercé mes nombreuses nuit car l’émission avait lieu le soir au moment du coucher chez moi au Burundi. Que son âme repose en paix en tant que fils digne du Rwanda et de l’Afrique des grands lacs.
une belle voix s’en est allée
Thégène Karabayinga avait surtout une très belle voix.
Il était passionné de culture et surtout d’histoire de l’Afrique.
Ce qui personnellement me rapproche de Théo
Cette voix caractéristique de l’accent des grands lacs
Repose en paix Théo. Tu nous manquera à jamais.
UN auditeur depuis la Normandie
mes condoléances
Que son âme repose en paix.
La mort d’un grand d’Afrique
Je suisparticulièrement attristé par la disparition prématuré du grand Théogène. Je suis d’autant plus attristé que je sais qu’il n’a pas eu une vie facile parce qu’il a vécu au plus profond de lui le drame de son pays, qu’il l’a subit à travers la disparition de ses proches et toute une succesion d’événement douloureux. Cependant comme on peut s’en rendre compte à travers son parcours et son oeuvre, il a su sublimer l’humain et magnifier la culture africaine par l’immense oeuvre qu’il nous laisse en héritage. Salut à toi l’artiste. Ton parcours me permet de continuer à croire en l’homme. Puisses tu repose en paix et retrouver enfin la paix du coeur et de l’esprit
Mahamane ALOU ARZIKA
Un admirateur Nigérien
que son ame repose en paix
Etant ami de la RFI est ancien membre du club rfi je presente mes condoleances a la grande famille de rfi et surtout a la famille de Theo , que son ame repose en paix et que Dieu de gloire l’acueille dans son royaume celeste , c’est le chemin de tout le monde …..il part mais sa voit restera dans les archives de RFi ……paix a son ame .Alain kato kapipa Ancien Pdt du club RFi Goma drc
Hommage à Théogéne Karabayinga
Une belle et grande voix s’est tue. J’aimais bien l’écouter. je me souviens dans les années quatre vingt une émission qu’il avait présentée sur Hitler. Je l’avais enregistrée sur cassette et je ne me lassais pas de la réécouter. Dors en paix ils nous en tant fait plaisir. RFI doit lui consacrer quelques émissions et rediffuser certaines des ses réalisations.
Condoléances
je suis complètement bouleversé et navré d’apprendre à l’instant même cette triste nouvelle, le décès Monsieur « Mille Soleil ». Non! Non! Non! Nous (l’Afrique) perdons prématurément trop d’intellectuels dans ce cercle très restreint de ceux qui détiennent un grand savoir et qui aiment le partager humblement aux autres frères. Non! une voix majestueuse au propre comme au figurée s’est éteinte sans crier gare. Nous perdons de plus en plus de l’espoir.
Un de tes nombreux fans de la jeune génération africaine vivant au Burkina Faso. Repose en paix auprès du Seigneur le Miséricordieux.
condoléances
nous savons tous qu’un jour nous partirons et Théo lui même le sait. ne le pleurons pas trop. mais plutôt essayons de jamais sa famille qu’il a laissé.que notre confrère du haut du ciel repose dans la paix d Dieu.Théo, je n’ai jamais prie mon temps pour écouter ton émission, mais sache que je t’aime.RAMDANE BASSINA à Lomé au Togo
Que Dieu ait son âme!
Je suis le Chef des programmes de la 2ème chaîne (chaîne internationale) de Radio Burundi. J’ai connu personnellement Théogène Karabayinga au cours de l’été 1990 à l’époque où j’effectuais mon stage à RFI à Paris. Ici on l’appelais affectueusement « Théo ». Début juillet 1990, alors que j’étais au service du monitoring que dirigeait Mme Claude Mesguich, « Théo », apprenant qu’il y avait un journaliste stagiaire burundais, il s’est empressé de venir me saluer et s’informer longuement sur les copains qu’il avait laissé à Radio Burundi. Pour certains, il n’avait plus de leurs nouvelles depuis dix ans. Je sentais dans sa voix une certaine nostalgie de Radio Burundi. Je lui expliquais autant que je pouvais qu’il n’avait pas totalement coupé le cordon ombilical avec nous, puisque chaque semaine nous diffusions de ses émissions « Mille Soleil » et que sa voix était restée aussi agréable qu’à l’époque où il était à Bujumbura. Moi je suis rentré en septembre 1990 au Burundi; lui il est resté en France. Mais j’ai gardé de « Théo » un très bon souvenir. Que Dieu ait son âme.
Gérard MFURANZIMA
Que Son Ame Repose en Paix
C’est avec tristesse que je viens d’apprendre le décès du grand frère Théogène Karabayinga. j’implore le tout puissant afin qu’il l’accueille dans son vaste paradis et console les cœurs meurtris des siens.
Nous sommes à Dieu et nous lui revenons
انا لله وانا اليه راجعون.
Je l’avais connu en Novembre 2003 à N’djaména avec SOPHIE EKOUE pendant le déroulement de FESTAFRICA SOUS LES ÉTOILES.
Que Son Âme Repose en Paix!
Que son âme repose en paix
Que son âme repose en paix
R.I.P Theo
– RIP Théo, jamais oublié des bons moments qu’on a passé ensemble à la Radio France Internationale (RFI). Repose en paix grand frère.
– RIP Théo, never forget the good times we spent together at Radio France Internationale (RFI). Rest in peace big brother.
Black Omega
(artiste)