Mardi, 06 Avril 2010 06:52


Les cérémonies de la onzième commémoration du génocide des
Tutsi du Rwanda organisée à Ottawa par l’Association HUMURA,
du 07 au 16 avril 2005

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L’équipe de l’organisation des cérémonies de la 11ième commémoration
Cérémonie de lancement devant le Parlement Canadien, à Ottawa

Comme à tous les jours de deuil, une pluie battante et un froid qui transit les os, tout le monde grelottait, non pas seulement du froid, mais aussi et surtout de l’émotion qui était palpable. Personnellement je commençais à désespérer que les gens ne se présenteraient pas à cause du mauvais temps qu’il faisait, mais ils sont venus.

Une centaine de personnes ont quitté leur travail, (n’oublions pas que c’était jour de semaine); ils ont bravé le froid pour réponde à l’appel de Humura. 100 Rwandais seulement sur plus de 500 qui vivent à Ottawa-Gatinneau ! Pourquoi tout ce monde ne peut-il pas se passer des choses qu’ils doivent faire ce jour-là, juste pour la mémoire du 07 avril ?

C’est tritste!

Son Excellence, Eugène Munyakanyanza en conversation avec l’Honnorable Député Fédéral, Don Boudria, ce brave homme qui a visité 3 fois le Rwanda depuis le génocide, d’où la motion qui reconnaît le jour sept du mois d’avril comme morning day in Canada.
Tour à tour, le Représentant de l’Association Humura, les Députés, le Représentant
du Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération et l’Ambassadeur Munyakayanza ont prononcé leur discours de circonstance sous le thème « Lutter contre le génocide et l’esprit génocidaire, à l’intérieur et à l’extérieur des limites du Rwanda ».

Jean Paul Rudahusha, pour Humura, a rappelé les raisons pour lesquelles on était là, et l’importance du souvenir. Malgré la pluie, les cloches du Parlement qui battaint le temps, le manque de microphone, on l’écoutait très attentionné, le visage tendu.

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À son tour, l’Ambassadeur Munyakayanza Eugène a rappelé et insisté sur le thème du jour, ainsi que sur ce qui doit être fait à l’intérieur et à l’extérieur du Rwanda pour que le « plus jamais ça devienne finalement une réalité ». Qui vivra verra !

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L’Allocution de l’Honorable Don Boudria, Député fédéral, a beaucoup insisté sur la nécessité de protéger ce paradis terrestre qu’est le Rwanda. Je ne comprend pas, dit-il réellement bouleversé, comment les gens peuvent se permettre, dans un pays aussi unique et paradisiaque, d’en arriver à des résultats qu’on sait ? Il est fondamental de garder et de protéger cette triste mémoire, pour prévenir les autres génocides!

Jean Paul Rudahusha et June Girvan, Volunteer-in-Chief J’Nikira Dinqinesh Education Centre ont patroné ces cérémonies d’ouveture sur les collines parlementaires, devant la flamme éternelle.

 

Allocution du Représentant du Gouvernement fédéral canadien, Mr Duhamel, Directeur du Département-Afrique, Ministère des Affaires Étrangères.

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Le paroxisysme de l’émotion fut quand tout le monde semblait carrément figé, comme dans du béton, lorsque l’homme en jupe rayé-rouge (à l’écossaise) a commencé à souffler dans son horrible instrument (la cornemuse), entonnant la mélodie mortuaire de la célèbre musique « Amazing Grace ». Ça vous transporte irrésistiblement vers l’au-delà.

À son tour, l’Ambassadeur Munyakayanza Eugène a rappelé et insisté sur le thème du jour, ainsi que sur ce qui doit être fait à l’intérieur et à l’extérieur du Rwanda pour que le « plus jamais ça devienne finalement une réalité ». Qui vivra verra

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La veillée, de 18 p.m. à 2 h 00 a.m.


Évidemment, le moment le plus fort, c’est celui des témoignages! Plus de deux cents personnes étaient venues à cette veillée. L’horraire n’a pas permis à tout le monde de témoigner, mais ceux et celles qui ont pu le faire nous ont pas mal ébranlés.

Je n’ai pas besoin de répéter ce qu’ils ont
dit ce soir-là, je suis sûr que vous le savez; même ceux et celles qui n’étaient pas venus, je ne vous apprendrais rien !
On vit ça, depuis 11 ans déjà, pourtant chaque commémoration apporte sa touche nouvelle, son point fort, et c’est chaquefois nouveau, comme si ça venait juste de commencer. C’est peut-être ça la logique même de la mémoire. Il ne faut pas s’arrêter de se souvenir.
Étienne Masozera nous a lu « umuvugo » wanditswe n’umuntu wo mu Bubiligi ntibuka izina. Il paraît qu’il en écrit un à chaque mois d’avril, ubwo wenda tuzabona recueil ye yose.
Première conférence à l’ordre du jour, dans la soirée du 07

 

Par Madame Nduwimana Françoise

Chargée de cours, Université du Québec en Outaouais, Consultante, Droits de la personne et Développement International. Nous avons eu droit à une soirée réellement bouleversante, à partir des données tragiques des conséquences du VIH/Sida comme arme du génocide dont elle nous a délimités les bords.

Françoise semble parfaitement maîtriser ce dossier. Elle a fait beaucoup de recherches en sillonnant tout le Rwanda, elle est tout aussi convaincue que convainquante que le cas des femmes qui ont subi l’ignoble crime de la violence sexuelle doit être un appel à la solidarité internationale pour sauver ces grandes oubliées du génocide du Rwanda, et que c’est maintenant qu’il faut intervenir, puisque demain serait déjà trop tard!

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La journée du 08
Dans cette belle salle du building des Archives du Canada, près de 500 personnes, dont plus de 3/4 étaient des non-Rwandais, s’étaient empressées pour voir la suite de ce qui avait commencé la veille. Vers 13 heures, nous avons suivi la projection du documentaire, j’ai serré la main du diable, du Sénateur Roméo Dallaire, puis les conférenciers se sont succédés sur cette tribune.

Exposé de Ze’ev Kalin, President de GENA (Genocide Education Never Again).

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Exposé du Lt. Général et Sénateur, Roméo Dallaire. Comme d’habitude, R. Dallaire est toujours l’homme qui soulève les foules. On aurait dit que c’est lui seul que tout le public attendait. Il a eu droit à une très longue standing ovation. Ci-après une très bonne nouvelle : Il aurait accepté de parrainer l’Association HUMURA dans ses efforts pour collecter des fonds nécessaires pour soigner les rescapées atteintes du VIH/Sida. Enfin une grande action que nous laisse cette 11ième commémoration!
Exposé de l’Honorable Mobina Jaffer, Sénatrice,
sur le thème : Femmes, paix et sécurité. Cette jeune femme d’origine Ugandaise semble très bien comprendre les problèmes de la femme africaine. Née et grandie en Uganda, elle était souvent au Rwanda quand elle était plus jeune, a-t-elle dit. Elle parle avec beacoup d’émotion, traversée souvent par un sanglot long et sincère qu’on sentait serrer sa gorge. Elle arrivait de Darfour, elle n’arrête pas de se culpabiliser, disant avoir l’impression d’avoir abandonné ses soeurs africaines, elle, premier

Sénateur d’origine africaine de l’histoire politique du Canada. On sent qu’elle est sincère quand elle parle, personnellement j’ai été frappé par l’amplitude de ses émotions, et la persévérance dans ses initiatives. Elle nous a promis de ne pas laisser dormir les projets en rapport avec la femme africaine sur les tablettes de son Sénat. Elle nous a dit être bénite dans son action d’avoir un collègue du calibre du Sénateur Dallaire, de son côté dans cette lutte. C’est réellement une personne charmante qui souffre avec notre cause.

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La période des questions adressées aux deux Sénateurs

Période des questions.

Toutes sortes de questions ont été posées, toutes sortes de réponses ont été données. Comme à tous les ans, c’était très émouvant, mais j’ai eu une impression (probablement fausse), que nous avons droit à l’espoir; nous avons gagné (Association Humura), des voix de plus, des voix qui portent plus fort et plus loin, à nous d’en profiter au maximum si…….!

 

Ma conclusion

Je ne peux que remercier, de tout coeur, le team organisationnel de l’Association HUMURA. Ils ont fait un travail noble et très remarquable, they are on the right track comme on dit. Birakwiye ko abantu bitabira ibikorwa bya Assiciation Humura, nta kureba ibyo bemera nibyo batemera, ibyo bemera bakabijya mo bavuye mubikorwa fatizo byo gufasha imbabare, maze ubundi nakubwira iki, kuko ibyo duhuriraho aribyo byinshi kurusha ibyo twaba dupfa!

Réalisé par Arthémon Rurangwa

Posté par rwandaises.com