Le peuple Rwandais est maintenant debout, après 18 ans du génocide qui a fait plusieurs milliers de morts et de disparus. Des ténèbres à la lumière, de la douleur à la délivrance, le réveil du peuple rwandais déterminé à conjurer la parenthèse de son histoire, en moins de deux décennies, est un véritable phénomène qui confond économistes, anthropologues et même des juges. Un cas d’école pour les pays postconflit et pour ceux qui cherchent leur voie, à travers l’interstice qui mène au développement intégral. Ici tout a changé. A grande vitesse. Dans un brin de sobriété et de spiritualité collective, le peuple s’est mis au travail. Pour rattraper le temps perdu.
La «Cité Mémorial du Génocide» reste le seul dopant vers les cimes du progrès d’un peuple à foi de «moine». Sous la conduite du Chairman Paul Kagamé, des millions de Rwandais vivant au pays et à l’étranger ont décidé de libérer leurs énergies. Alliant l’efficacité, l’humilité, la discipline et la discrétion, le président Kagamé, qui vit dans une très sobre résidence à Kiyovu, non loin de l’église catholique, Saint-Michel de Kigali, a hissé son pays au rang des Etats performers du continent africain. Le miracle économique, qu’attestent des croissances au taux olympiques, se vit chaque jour et se ressent par le citoyen lambda. Ponts, infrastructures routières, hôpitaux, centres universitaires, banques, bureaux de change, buildings commerciaux (dont le plus imposant est Kigali City Town) poussent comme des champignons. L’aéroport international de Kigali, qui a refait peau neuve, est devenu ces cinq dernières années un hub desservant les autres pays des Grands Lacs. Signe d’attractivité du marché, après les investisseurs Anglais et Américains, les Chinois et les Indiens viennent aussi s’y installer. Des firmes hôtelières, comme Marriott, Holidays In, Dubaï Resorts ont déjà empoché leur ticket d’entrée.
La mascotte du pays des Mille Collines c’est aussi sa propreté, érigée en symbole de purification. Poubelle 0. Kigali, ses bas fonds et les provinces du pays sont lavés à grande eau. De nuit comme de jour. La sécurité des millions de citoyens est la clé du système Kagamé. Le chef surveille les ministres et les administrateurs de la cité n’ont pas droit à l’erreur. Dépourvu de pétrole, de diamant et d’or, le Rwanda est célèbre pour son thé et son café, cultivés par de braves paysans dans les belles plaines du pays. Une success-story de la politique agricole sous Kagamé que d’autres gagneraient à importer.
Ismael Aidara,
Rédacteur en Chef Délégué.
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Posté par rwandaises.com