(Xinhua) — Le quotidien anglophone rwandais « The New Times » paraissant à Kigali a vigoureusement critiqué, dans son édition de mardi, l’attitude de « deux poids, deux mesures » de la Cour Pénal Internationale (CPI) qui veut juger certains anciens chefs rebelles en République Démocratique du Congo (RDC).
« Les doléances en faveur des civils congolais innocents qui continuent d’être la cible des groupes armés opérant dans la sous région s’accentuent de jour en jour. Comme on peut s’y attendre, les plaignants ne sont pas en effet des Congolais mais plutôt une coalition de militants, des ONG et certains organismes internationaux ainsi que des gouvernements étrangers », écrit le journal.
Dans son analyse, le journal accuse notamment « certaines forces occultes », d’être à la base du chaos qui règne actuellement dans la province du nord Kivu.
« La tête d’un certain Bosco Ntaganda [officier dissident de l’armée congolaise] a été mise à prix (…) et le général congolais doit être livré à la CPI pour y répondre à des accusations qui lui sont reprochées notamment le recrutement des enfants soldats dans son ancien groupe rebelle (Union des Patriotes Congolais, UPC) », estime le quotidien rwandais.
« Si l’on examine de près, la vraie question n’est pas de la culpabilité du général Ntaganda et ses co-accusés. Mais cette attitude de deux poids, deux mesures s’observer à travers le fait que la sous-région [des Grands Lacs] est devenue tellement instable quand les miliciens génocidaires rwandais ont reçu l’autorisation de créer une organisation politique et militaire pour semer la terreur et la désolation parmi les civils congolais et contre le Rwanda », analyse le journal.
Pour le quotidien rwandais, tout le monde est au courant des atrocités commises par ces miliciens génocidaires rwandais à l’est de la RD Congo sous les yeux mêmes de la force de maintient de la paix des Nations Unies.
« Mais toujours pour des raisons inexplicables, il y a eu toujours un silence totale en ce qui concerne l’arrestation de plusieurs leaders du mouvement des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle rwandais opérant à l’est de la RDC », dénonce le journal.
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Posté par rwandaises.com