La situation dans l’est de la République démocratique du Congo et la progression de la rébellion du M23, soutenue -selon l’ONU- par le Rwanda voisin, provoquent une intense activité politique et diplomatique. Le président de la RDC, Joseph Kabila s’est exprimé à la télévision sur l’agression rwandaise dans l’est de son pays. De leur côté, les autorités du Nord-Kivu se sont dites prêtes à une évaluation des accords de 2009 dont le M23 dénonce la mauvaise application.
Fait assez rare, le président Kabila s’est exprimé samedi 28 juillet au soir à la télévision congolaise. Pour la première fois le président congolais évoque ouvertement l’agression rwandaise dans l’est du pays, et attend le soutien de la communauté internationale.
La présence du Rwanda : «un secret de polichinelle»
Joseph Kabila évoque trois pistes pour ramener la paix : diplomatique, politique, et militaire. Il n’a pas fait son choix. Pour la première fois il évoque publiquement l’agression étrangère dans l’Est. La présence des armées rwandaise et ougandaise n’est plus un sujet tabou : «On a déjà officiellement demandé aux Ougandais de nous expliquer exactement ce qui se passe et la réponse à cette demande est que l’Ouganda n’a rien à voir. Quand à la présence du Rwanda, c’est un secret de polichinelle. Alors, est-ce que la diplomatie peut être une solution ? De toutes les façons, il y a ces trois pistes de solution : militaire, politique et diplomatique. Ca peut être les trois à la fois.»
Le président congolais ne parle pas d’une éventuelle négociation avec le M23. Sur l’idée d’une force neutre à la frontière, il dit qu’elle est nécessaire, mais ne donne aucune précision. Enfin, il évoque le prochain sommet de la Francophonie en octobre à Kinshasa comme une occasion pour les autres pays d’exprimer leur appui au peuple congolais face à l’agression dans l’Est. Lire la suite sur rfi.fr
Posté par rwandaises.com