Les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (ex- génocidaires), actifs dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé vendredi dans une localité du Nord-Kivu (Est du pays) leur désarmement, en présence des responsables congolais et de la communauté internationale, a appris APA samedi des sources concordantes dans cette province.
Une centaine d’armes et des combattants de cette rébellion ont été remis à cette occasion au représentant de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), ont indiqué les mêmes sources.
Selon Radio Okapi, la station parrainée par la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) qui également évoqué ce désarmement, les FDLR souhaitent, en contrepartie, que la communauté internationale obtienne de Kigali la tenue d’un dialogue inter rwandais inclusif et sincère.
Les rebelles rwandais demandent aussi que soit levé l’embargo qui pèse sur plusieurs de leurs dirigeants, a ajouté la radio onusienne, soulignant que les délégués de la SADC ont promis que cette organisation régionale s’impliquerait totalement pour un bon aboutissement de ce processus.
Certains acteurs de la société civile du Nord-Kivu se sont déclarés sceptiques, étant donné que les FDLR ont déjà eu à faire des annonces du genre et ont dit vouloir attendre cette annonce se concrétiser.
Implantés dans les deux provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, après leur fuite du Rwanda consécutive aux événements de 1994 dans ce pays, les FDLR ont plusieurs fois été accusés d’avoir commis de nombreuses violations des droits de la personne, des pillages, des viols, des tueries, des enlèvements et l’utilisation d’enfants soldats.
Ces rebelles rwandais avaient été l’objet d’une traque menée conjointement, dans l’Est de la RDC, par les armées congolaises et rwandaises qui, a-t-on rapporté, a permis de diminuer leur capacité de nuisance. Après le retrait du Rwanda, l’opération s’est poursuivie avec la seule armée congolaise qui a bénéficié de l’appui logistique de la MONUSCO.
Des chiffres divergent sur l’effectif des FDLR, certaines sources ayant fait état de près de 2.000 de ces rebelles actifs dans l’Est de la RDC et d’autres beaucoup plus.