L’opposition s’est dit prête mercredi à reprendre le dialogue avec le pouvoir pour trouver une issue à la crise politique au Burundi, ouvrant la porte à des discussions sur le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.Dix-sept partis et organisations politiques ont signé une déclaration commune dans laquelle ils « affirment de nouveau leur engagement à poursuivre le dialogue entre les parties prenantes au processus électoral en vue de l’organisation d’élections libres, apaisées, transparentes et crédibles ». Cette déclaration est une réaction officielle au sommet des chefs d’État de la région qui s’est tenu dimanche en Tanzanie et a demandé le report au moins jusqu’à la mi-juillet des élections, alors que des législatives et des communales sont censées se tenir vendredi, et une présidentielle le 26 juin.
Le pays est en pleine crise politique depuis l’annonce fin avril de la candidature du président Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, à un troisième mandat, avec un vaste mouvement de contestation populaire à Bujumbura, violemment réprimé par la police. Plus d’une trentaine de personnes ont été tuées et la sécurité s’est fortement dégradée. « L’opposition burundaise a pris acte des décisions du sommet », a déclaré l’un des signataires de la déclaration, Charles Nditije, pour le parti Uprona. « Pour nous la question du 3e mandat de Nkurunziza reste non négociable, mais comme les chefs d’État de la région ont formalisé un cadre de dialogue, nous sommes prêts à discuter de cette question autour d’une table », a-t-il expliqué, ajoutant: « il n’y a pas de question tabou ».
Cette déclaration marque une inflexion de la position de ces partis politiques, qui exigeaient jusqu’à présent comme préalable à toute discussion le retrait de la candidature de M. Nkurunziza. Ses signataires réaffirment néanmoins « avec force que la question du 3e mandat (…) constitue la cause numéro un de la crise politique actuelle dans toutes ses dimensions ». (Belga)
Publié par 4 juin 2015
lePosté par rwandaises.com