La Commission Nationale Rwandaise de Lutte contre le Génocide dirigée par le Sénateur JD Bizimana a rejeté la récente décision du Parquet de Paris d’abandon de poursuite judiciaire à l’endroit du présumé criminel de génocide Abbé Wenceslas Munyeshyaka, curé de la Paroisse Sainte Famille de Kigali au moment du génocide des Tutsi de 1994 résidant actuellement à Gisors au nord Ouest de Paris.

« Nous nous désolidarisons contre cette décision du Parquet de Paris et recommandons à la justice française de faire de même », a déclaré JD Bizimana invitant la Cour de Justice de Paris de pas être instrumentalisée par des influences négatives de toute part y compris de l’Exécutif français ou de Rome papale qui tient à protéger les membres du clergé rwandais ayant trempé dans le génocide de 1994.

« Il est aberrant et sidérant de voir comment le Parquet de Paris a délibérément passé outre le mandat d’arrêt lancé par le TPIR Arusha à l’encontre de cet Abbé au moment où cette cour internationale était active. Ce mandat précisait carrément les crimes dont l’Abbé était accusé », a déclaré à la Presse le Sénateur rappelant que l’Abbé était accusé de participer à des réunions dites de sécurité organisées par les commandants de la Ville de Kigali Col Tharcisse Renzaho et l’alors Lt Col Munyakazi, réunions qui étaient en réalité destinées à des opérations de ratissage des Tutsi dans leurs caches dans les différents quartiers de la ville.

« Le Parquet de Paris a délibérément passé sous silence les actes d’accusation selon lesquels l’Abbé Munyeshaka, entre Avril et Juin 1994, a, lui personnellement, fusillé à bout portant quatre tutsi dans l’enceinte de la Paroisse Sainte Famille. Il n’a pas non plus tenu compte des témoignages des femmes y réfugiées qui se plaignent d’avoir été violées par cet Abbé. Le Parquet tait également le fait que sous les ordres de cet Abbé Munyeshyaka, 60 Tutsi ont été forcés de quitter leur refuge de Sainte Famille et convoyés au Secteur Rugenge, 500 m en contrebas de l’Eglise, pour y être fusillés par les Interahamwe », a dit à la Presse le Sénateur montrant que les indices sérieux des crimes commis par le sénateur ont été bel et bien et sans scrupules éscamoté par le Parquet de Paris.

« Depuis l’an 2007 à ce jour, la France ne montre pas la volonté de poursuivre en justice les présumé génocidaires des Tutsi du Rwanda e 1994 résidant sur son territoire dont l’Abbé Munyeshyaka. Nous pensons que la cause est essentiellement politique », a dit le Sénateur qui ne montre pas d’autres stratégies de lutte contre la malheureuse décision du Parquet de Paris si ce n’est que la Justice rwandaise continuera à réclamer l’extradition de ce reclus de justice condamné par contumace à la prison à vie par le Tribunal traditionnel Gacaca de Rugenge de Kigali.

Publié le 26-08-2015 – à 04:50′ par IGIH

Posté par rwandaises.com