Recement, nombreux se sont dits préoccupés par une directive de la commission électorale l’autorisant à contrôler les publications de campagne sur les réseaux sociaux des candidats à la présidentielle du 4 août.
La commission électorale nationale (NEC) a récemment publié une directive qui oblige tous les candidats à la présidentielle à lui soumettre au moins 48h avant leur utilisation tous les « messages, photographies ou autre matériel de campagne » qu’ils souhaitent publier sur les réseaux sociaux.
Cette mesure vise à « éviter des expressions, des paroles, des actes qui peuvent amener la population à des actes d’insécurité, au réveil du divisionnisme dans la population rwandaise », a expliqué Kalisa Mbanda, président de la commission électorale rwandaise.
La mesure a été critiquée par l’opposition rwandaise qui craint son utilisation pour empêcher toute critique du régime du président Paul Kagame.
« C’est injuste car nous estimons que les réseaux sociaux doivent être quelque chose de spontané » regrette auprès de l’AFP le candidat Frank Habineza, président du parti démocratique vert, unique formation d’opposition autorisée au Rwanda.
Cependant, la Ministre Mushikiwabo n’a pas approuvée cette directive, en soulignant quie les Rwandais connaissaient tous les lois, et que la liberté d’expression ne devrait pas être étouffé.
“Sans vouloir offenser la commission électorale nationale (NEC), mais les Rwandais devraient s’exprimer librement sur les médias sociaux pendant la saison des élections. Nos lois visent l’abus, pas la voix !”, a-t-elle déclaré via son compte twitter
Les candidats à la présidentielle du 4 août ne pourront pas publier ce qu’ils veulent sur les réseaux sociaux durant le temps de la campagne. La Commission électorale nationale (NEC) a mis en place des mesures en la matière, qui seront appliquées à compter du 14 juillet, premier jour de la campagne.