Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l`Union africaine, le 12 mai 2017.
ADDIS-ABEBA – Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a dessiné les pistes pour le sommet de janvier 2018, à l’ouverture du 29e
sommet de l’UA lundi à Addis-Abeba.
En premier, il s’agira de la mise en œuvre des décisions pertinentes prises lors de ce sommet en cours à la lumière du rapport présenté par le président rwandais Paul Kagame sur la réforme de l’UA.
Le président rwandais à qui ses paires ont confié le dossier a présenté à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement un rapport sur le progrès fait vers la mise en œuvre des reformes institutionnelles de l’UA.
Le président Mahamat espère que « l’année 2018 soit l’année d’un relèvement de l’Union, de son autonomie financière et d’une nouvelle renaissance pour elle ».
Deuxièmement, M. Mahamat s’est dit fixé sur l’impératif de « faire baisser les tensions et de privilégier les solutions politiques dans les régions où les violences demeurent encore vivaces ».
Les questions de paix et de sécurité sur le continent restent toujours une préoccupation, a indiqué le président, citant la situation au Soudan du Sud, en Somalie, en Libye et en République centrafricaine, ainsi que la fébrilité des relations entre Djibouti et l’Erythrée et les difficultés de mise en œuvre de l’Accord de paix au Mali où l’activité du terrorisem djihadiste reste vivace.
Les impasses politiques dans certains pays africains consitutent également une crise, selon M. Mahamat qui a mentionné la RDC, le Burundi, la Guinée Bissau et le Gabon.
La troisième priorité du sommet prochain sera l’action humanitaire de solidarité avec les populations victimes du désastre de la sécheresse, de la famine, des épidémies et des déplacements forcés, alors que les questions de développement stratégique occuperont la quatrième piste.
M. Mahamat a également souligné l’importance pour l’UA de parler d’une seule voix.
A en croire le président de la Commission de l’UA, les pays africians continuent à donner l’image dans beaucoup d’occasions internationales d’un « déploiement en ordre dispersé » et les élections du directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont manifesté l’importance de garder l’unité pour « remporter des victoires ».
L’ancien ministre éthiopien de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a été élu en mai dernier nouveau directeur général de l’OMS.
Le 3 juillet, le 29e sommet de l’UA s’est ouvert au siège de l’organisation panafriciane à la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, avec le thème pour l’année 2017 : « tirer pleienement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ».