Le MR a déposé une proposition de loi à la Chambre qui vise à réprimer la négation du génocide rwandais en s’inspirant de la législation qui punit déjà les négationnistes de la Shoah. Une loi de 1995 sanctionne toute personne qui nie, minimise, justifie ou approuve le génocide des Juifs commis par les nazis durant la IIe Guerre mondiale. Le MR souhaite mettre en place un dispositif semblable pour l’un des deux génocides reconnus depuis lors par une juridiction internationale, à savoir les crimes de masse commis au Rwanda et en ex-Yougoslavie.
Depuis 2009, les autorités rwandaises et des associations qui défendent les rescapés du génocide réclament l’adoption d’une loi réprimant la négation des massacres de 1994. En avril 2016, l’ambassadeur du Rwanda en Belgique avait répété cette demande, soutenu par le président de l’association Ibuka, Deo Mazina.
L’auteur de la proposition de loi, Gilles Foret, président de la section Rwanda de l’Union interparlementaire belge, a travaillé avec les associations de rescapés pour rédiger le texte.
« La négation de la réalité de l’extermination fait partie intégrante du projet exterminatoire. Nier l’existence d’un génocide, c’est tuer une seconde fois les victimes et donc raviver la douleur des survivants et de leurs descendants. Mais c’est également porter gravement atteinte à la mémoire collective des victimes du génocide et aux principes démocratiques sur lesquels notre société est fondée », a expliqué M. Foret.
La proposition vise ceux qui nient, minimisent « grossièrement », cherchent à justifier ou approuvent le génocide commis par le régime « hutu power » en 1994. Elle donne un rôle central au procureur fédéral puisque des poursuites ne peuvent être engagées qu’à sa requête.
Le MR se dit ouvert à la discussion sur son texte qu’il proposera aux autres groupes à la rentrée.
Source: Belga
Posté le 01/08/2017 par rwandaises.com