Le Président Kagame, avec Mgr Rukamba (à gauche), et Mgr Mbonyintege (à droite)

Kabgayi (Province du Sud): L’héritage des premiers prêtres rwandais est précieux et nous réjouit, même si parfois leurs conditions de travail n’étaient pas aisées à l’époque, selon le Président Paul Kagame.

«Nous apprécions le rôle des premiers prêtres rwandais dans l’amélioration de la vie de la population. Ils ont donné la place à notre langue et notre culture, ainsi qu’au savoir rwandais et à notre histoire, jusqu’à la médecine traditionnelle. Nous pouvons maintenant savoir notre histoire écrite par des Rwandais qui le font mieux que les étrangers. Il est toujours mieux que notre histoire soit écrite et racontée par des Rwandais. L’ouvrage garde par là-même son importance», a-t-il indiqué.

Le numéro un rwandais a tenu ces propos à Kabgayi, Province du Sud, lors de la célébration du Jubilé de cent ans depuis que les premiers prêtres rwandais ont reçu le sacerdoce.

Il a rappelé que les premiers prêtres n’ont pas bénéficié d’un bon traitement et n’ont pas eu assez de temps pour faire leurs recherches et les publier. Ils ont été victimes de mauvais traitements et de mise à l’écart.

« Cela fait partie de l’histoire du colonisé. L’essentiel est maintenant de se focaliser sur le bien que l’on pouvait tirer de ces conditions et d’avoir le courage d’avancer et de se réaliser plus », a poursuivi le Président Kagame.

Il est revenu sur l’entretien qu’il a eu à Rome avec le Saint-Père afin de faire certaines clarifications capitales.

«Cette rencontre a été une occasion d’apprendre de notre histoire. Cela nous a aidés à améliorer les relations entre l’Eglise Catholique et le Rwanda. Nous avons jugé que nous travaillons pour les mêmes objectifs d’améliorer les conditions des chrétiens et des Rwandais. Il est donc inutile de gaspiller des opportunités qu’il faut au contraire renforcer », a encore relevé le Président du Rwanda.

Il a remercié le Saint-Père d’avoir offert aux Rwandais une opportunité d’avoir une autre approche de leur avenir.

«Nous considérons ce qui donne de la dignité et de la valeur aux gens, ainsi que de la force pour avancer tous ensemble vers un bon futur», a-t-il rappelé.

Toujours en s’adressant à cette Eglise Catholique, il a poursuivi :

«Nous partageons en commun beaucoup de choses en tant que Rwandais, et en tant que personnes lucides, intègres, dignes, qui voient loin, même sur notre passé. Nous souhaitons une communauté rwandaise qui porte la marque et l’identité de son pays. Certes, je ne voudrais pas m’appesantir sur ce que nous devons changer et avancer sans laisser aucun Rwandais derrière, en nous complétant, et en travaillant ensemble ».

Kagame a promis encore une fois qu’il gardera à l’esprit l’initiative de chercher les hommes de l’Eglise Catholique pour travailler avec eux, accomplir la volonté du Créateur qui recommande de bien utiliser les talents reçus pour le bénéfice des Rwandais.

Il a dit qu’il recommandera aux Ministres de son Gouvernement de cibler les secteurs prioritaires au sein de l’Eglise Catholique afin que le Gouvernement y apporte son appui pour obtenir des meilleurs résultats.

Durant la cérémonie, le Président de la Conférence Episcopale du Rwanda et évêque du diocèse de Huye, Mgr Philippe Rukamba, a présenté au Président Kagame et à la Première Dame deux prêtres les plus avancés en âge : Ce sont les Abbés Eulade Rudahunga, 95 ans, avec 64 dans la prêtrise, et Charles Ndekwe, 90 ans, avec 61 ans dans la prêtrise.

Les deux prêtres ont reçu chacun en guise de cadeau, une vache et une bible. Mais on les déplace en chaises roulantes. Le poids de l’âge a ses exigences. (Fin)

by André Gakwaya
http://www.rnanews.com/national/13795-2017-10-07-18-59-27
Posté le 10/10/2017 par rwandaises.com