A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, les femmes de la Diaspora Rwandaise de Belgique, ont célébré cette journée en mettant en valeur la culture rwandaise et leur engagement pour le Rwanda et leur pays d’accueil la Belgique.
Pulchérie Nyinawase, présidente de la DRB-Rugari
La femme rwandaise en Occident, se confronte à deux situations aussi bien complémentaires que différentes.
D’une part, elle sort de la tradition vers la modernité à l’occidentale, tout en restant authentiquement africaine. D’autre part, étant dans un pays d’accueil, qui pour beaucoup est devenu pour elles et leurs enfants, la deuxième patrie, la femme rwandaise ne voudrait pas à se mettre à gober la nouvelle culture de ce pays d’accueil, mais elle voudrait aussi contribuer à la culture belge en l’enrichissant par les apports de sa propre culture de son pays d’origine. Elle voudrait pratiquer le principe de donner et du recevoir dans un cadre positif et constructif.
C’est dans ce cadre que la DRB-Rugari, à travers l’initiative de la Commission Gender et Affaires Sociales, a célébré la journée des droits des femmes avec un objectif de favoriser la visibilité de la femme Belgo-Rwandaise en mettant en valeur son engagement dans les actions de progrès et de développement pour la construction du Rwanda d’une part, et en enrichissant la culture occidentale, par des apports positifs et universels de la culture rwandaise. Bruxelles, qui non seulement est au cœur de l’Europe, elle en est aussi sa Capitale et elle est devenue le village à côté de Kigali. La cérémonie était rehaussée par l’épouse de l’ambassadeur Amandin Rugira et le représentant de l’Ambassadeur, Faustin Musare et son épouse ainsi que des hommes qui sont venus apporter leur soutien aux droits de la femme.
Le représentant de l’Ambassadeur et invité d’honneur, Monsieur Faustin Musare, dans son message de circonstance, a félicité la femme rwandaise dans sa participation à la reconstruction du Rwanda dans tous les domaines et à tous les niveaux. Il a rappelé aussi que sa contribution continue à se faire remarquer ici en Belgique et en Europe. Il a félicité tous les participants à cet événement, sans oublier les hommes qui sont venus soutenir l’engagement de la rwandaise.
Faustin Musare
Musare a encouragé la femme de la diaspora de continuer à sauvegarder les valeurs rwandaises et d’initier les jeunes à aimer et protéger ces valeurs. Il les a recommandé de créer et de maintenir les liens socio-économiques avec les amis du Rwanda .
Dans son mot d’accueil, Chantal Karara, responsable de la Commission sociale et de gender au sein de la DRB-Rugari, et organisatrice de l’événement, a souhaité la bienvenue aux participants en les remerciant pour avoir répondu nombreux à l’invitation.
Au nom de femmes, elle a remercié les hommes pour le rôle fondamental qu’ils jouent et continuent à jouer dans la vie de tous les jours. Karara a rappelé l’importance et la place de la femme au Rwanda et sa contribution à tous les niveaux du développement du pays. Ces femmes ordinaires ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leur pays et de leur communauté, a-t-elle dit.
Madame Pulchérie Nyinawase, présidente de la Diaspora Rwandaise de Belgique-Rugari, a pris la parole à son tour, en rappelant à l’auditoire du rôle de la femme depuis l’existence de l’homme, jusqu’à présent. La place de la femme dans la famille et dans la société ; son rôle dans la vie politique et économique du pays, et son rôle dans la continuité de la vie, de la famille et de la société.
Pulchérie Nyinawase a terminé en remerciant le gouvernement rwandais qui a redonné à la femme sa place et son importance dans la société rwandaise. Ceci lui a permis de participer et de contribuer au développement du Rwanda moderne. Elle a encouragé les jeunes de suivre l’exemple, voire de mieux faire pour un lendemain encore meilleur.
La base de tout développement, de toute intégration, c’est la culture.
Comme dans toutes les sociétés, la culture assure la cohésion de la société et elle est le soubassement de tout développement. Il en est de même pour le Rwanda dont la femme est la principale voie de transmission à travers les enfants et la jeunesse.
Cette année, la journée de la femme, a abordée deux aspects de la culture rwandaise qui se veut aussi universelle. En effet le Rwanda dont le nom signifie « l’Univers », a une population dont la vocation est de s’étendre et de s’adapter partout où elle se trouve et pourtant sans disparaître ni géner les autres cultures.
Dans cet événement, DRB-Rugari a mis en valeur l’habillement et la coiffure. Comme partout ailleurs, l’habillement a toujours varié selon les époques, selon l’âge et le milieu.
Tout en s’habillant à l’occidental, la femme rwandaise arrive toujours à y ajouter une touche distinctive qui la caractérise.
Quant à la coiffure, elle a connu des changements et une adaptation rapide à la modernité universelle.
La coiffure type « amasunzu » a été vite abandomnée par les hommes et les filles pour adopter des coiffures standards de l’époque.
Pourrons nous espérer que « amasunzu » style va revenir ? A Kigali, il y a des jeunes, filles et garçons qui la porte dans certaines circonstances.
Différentes coiffures traditionnelles, dont amasunzu, deuxième fille à partir de la droite
En Amérique, le mois passé lors de la remise des Oscars, événement important pas seulement pour les prix aux meilleurs films de l’année, mais aussi et surtout pour les models d’habillement et de coiffures. La manequin et actrice Lupita Nyongo était coiffée en « amasunzu » à la rwandaise. L’œuvre d’un coiffeur américain.reconnu. Amasunzu dans la société hupée en 2018.
Lupita Nyongo aux Oscars, arborant fièrement Amasunzu
La coiffure traditionnelle avec les cheveux naturels n’est plus en vogue, bien qu’elle soit plus saine pour les cheveux. De plus en plus les amatrices de cheveux naturels s’imposent sur le marché par leur présence, la variété des coiffures et des produits.
L’habillement des hommes et la coiffure suivent les mêmes principes, avec des règles qui déterminent la diffférence. Bien que le chapeau n’existait pas, mais porter quelques artifices autour de la tête, était un signe distinctif de grands notables rwandais.
La présentation de ces différents modèles de coiffure et d’habillement a été suivie par les danses à la rwandaise.
Une équipe des petites filles qui s’initient à la culture rwandaise, ont présenté au public l’habillement des jeunes filles, qui est proche de la tradition.
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Ensuite elles ont présenté les danses traditionnelles qu’elles s’appliquent à apprendre, non seulement pour pérpétuer la culture, mais aussi parce que c’est une des meilleures danses du monde.
Les femmes ont clôturé l’événement par une detente et quelques pas des danses au plaisir de tous les participants.
Bruxelles regorge des artistes et d’experts de talents dans la culture rwandaise
Pour organiser cette journée, DRB-Rugari s’est appuyé sur diverses compétences disponibles au sein de la communauté rwandaise de Belgique.
Pour les chansons et les danses , il y avait Fofo, Gashugi et Faina, pour ne citer que celles qui étaient à Rwanda House. Ces trois artistes composent, chantent et dansent soit dans la pure tradition, soit dans la tradition enrichie par des rythmes exotiques.
Pour la coiffure traditionnelle et moderne, ainsi que pour toute décoration à la rwandaise il y a Verena Mukankubito qui est une grande experte. Elle est à droite sur la photo, avec un habillement en couleur verte.
Et pour la coiffure moderne et autres maquillages, il y a Prisca Mukakimenyi qui s’en occupe à la perfection.
Et Chantal Masikini qui est la grande éducatrice des enfants et qui les initient à la culture à la danse et aux autres aspects du Rwanda.
Les enfants grandissent avec une richesse de plus, de valeurs de plus puisées dans une culture de plus, et cela les permet de mieux comprendre leur situation et facilite une meilleure intégration de jeunes..
http://www.rwanda-podium.org/index.php/actualites/education/2821-bruxelles-armee-de-sa-culture-la-rwandaise-a-la-conquete-de-l-occident
Posté le 20/03/2018 par rwandaises.com