Le Président Kagame recevant son homologue Issoufou du Niger
Kigali: Dès que les pays africains auront signé le Protocole régissant le Marché Commun Africain, une campagne de sensibilisation des Africains pour s’approprier la ZLEC (Zone Continentale de Libre-Echange) s’impose, selon le Président Paul Kagame.
Ouverture du Sommet sur le Business
«Les Africains ont été à la traîne dans le processus d’intégration et de libre échange, parce qu’il y avait certes des difficultés. Je pense que pour le moment, nous sommes sur la bonne voie. La ZLEC et l’intégration se complètent. Les dirigeants et le Secteur Privé vont faire le commerce et les affaires ensemble. La direction prise est bonne. Les Africains doivent avancer rapidement après la signature de la ZLEC», a-t-il indiqué.
De son côté, le Président du Niger, Issoufou Mahamadou, a rappelé les quatre documents qui forment l’Accord à signer demain, à savoir : l’Accord pourtant la ZLEC ; le commerce des marchandises ; le commerce des services ; le Protocole sur les règlements des différends. Puis l’étape suivante est la ratification. C’est ainsi que l’Accord entre en vigueur.
L’on doit noter que l’Accord a des annexes et des appendices sur lesquels il faudra continuer à travailler. Un Secrétaire fera le suivi de la mise en œuvrer de la ZLEC.
La 2ème étape de négociation concerne le Protocole des Investissements, la concurrence, et les droits à la propriété intellectuelle.
«Le commerce a toujours servi de liens entre les nations pour créer la prospérité et la paix. Il faut créer pour cela des conditions de gouvernance politique pour le succès de la ZLEC, renforcer l’administration nationale. Le Secteur Privé et les académiciens s’impliqueront dans le processus. C’est dire que les bénéficiaires eux-mêmes s’approprieront la ZLEC», a poursuivi le Président du Niger.
Pour le Commissaire de l’UA en charge du Commerce et Industrie, l’Ambassadeur Albert Muchanga, le commerce reste le moteur de la prospérité.
«Raison pour laquelle il faut hâter les business, connecter l’UA et les chambres de commerce. Le Secteur Privé joue toujours un rôle important dans la ZLEC, ainsi que les projets d’investissement et les partenariats entre Secteurs Privé et Public. L’on devra privilégier l’environnement de transaction avec la chaîne des valeurs. Beaucoup de partenaires seront impliqués», a-t-il relevé.
Il a souligné que les Africains s’apprêtent à signer un Accord d’une portée historique et que l’Unité de l’Afrique va se consolider, même si le dernier Km avant l’arrivée est difficile à parcourir.
«La création d’un Marché unique africain exige une certaine métamorphose. Il faut changer aussi le mode des affaires et de leadership. La ZLEC s’avère ainsi le symbole de progrès que nous réalisons vers l’Unité de l’Afrique. C’est un progrès historique au niveau du Commerce des biens et marchandises, de la TVA en Afrique, des services et des TIC», a-t-il poursuivi.
L’Amb. Muchanga a noté que moins de 20 % des échanges africains se font entre un pays africain et un autre. Ailleurs, ces échanges sont quatre fois plus élevés.
«Avec la ZLEC, on va avoir plus d’échanges. Les firmes africaines vont grandir et être plus compétitives. Il faudra présenter toutes les questions techniques de façon équitable et rapide. Cela doit continuer avec une implication du Secteur Privé dans son ensemble», a-t-il poursuivi.
Puis il a insisté qu’il faut mettre la barre de nos ambitions plus haut qu’il ne fallait. « Il faudra nous engager dans les autres projets phares inscrits dans les décennies de l’Agenda 2063 de l’UA. L’Accord doit être ratifié par les Etats membres. Il faudra le faire comprendre aux Parlementaires, aux Chambres de Commerce et aux médias. C’est un processus qui exige le dialogue et la flexibilité. Nous allons passer à d’autres stades de l’intégration et nous engager pour attendre nos objectifs», a-t-il conclu. (Fin)
http://www.rnanews.com/economy/14541-2018-03-21-06-50-47
Posté le 21/03/2018 par rwandaises.com