Le Président Kagame et la Première Dame Jeannette Kagame ont lancé la Commémoration du Génocide perpétré contre les [Ba] Tutsis en 1994, en posant une couronne et en allumant la flamme du souvenir au Mémorial du Génocide de Kigali à Gisozi.
Aujourd’hui le 7 avril 2018, le Rwanda commémore pour la 24ième fois le génocide perpétré contre les [Ba]Tutsis, durant lequel plus d’un million de [Ba]Tutsis ont perdu la vie. Une période annuelle de cent jours de deuil national, qui commence aujourd’hui.
« Même si cette cérémonie se fait pour la 24ème fois, c’est comme si elle se faisait pour la première fois », a-t-il déclaré Paul Kagame, faisant allusion à l’immense douleur qu’éprouvent les rescapés du génocide et tous les Rwandais face à l’étendue de l’horreur qu’ils ont vécue dans cette période sombre de l’histoire du Rwanda du 7 avril à juillet 1994.
« Cette mémoire nous ramène à notre histoire que nous repensons, une sombre et triste histoire que nous ne devrons plus jamais voir se rééditer. Pour cela beaucoup de choses doivent se faire, des stratégies doivent être sans cesse prises afin que plus jamais, un pareil génocide au Rwanda puisse se reproduire », a précisé Paul Kagame.
Pour lui, il faut d’abord s’approprier sa propre histoire, l’assumer et tirer les leçons qui s’imposent.
« Nous citoyens Rwandais, sommes les premiers concernés par ce qui nous est arrivé. C’est notre histoire, c’est notre problème. Un apport étranger ne peut venir qu’en complément, quand bien même la cause de notre triste histoire a été largement alimentée, attisée par des éléments étrangers », a-t-il dit en une sorte d’emphase ne voulant pas trop s’y éterniser, et décidant que l’heure est à l’auto-reconstruction morale et économique de la société rwandaise.
Cette 24ième Commémoration du génocide survient au moment où la Communauté Internationale rébarbative hier, commence à comprendre le lourd poids de ce génocide les [Ba]Tutsis du Rwanda.
« Il aura fallu une longue période pour que l’Assemblée Générale des Nations Unies, adopte une résolution consacrant le terme « Génocide perpétré contre les [Ba]Tutsis du Rwanda de 1994 et que la Belgique prépare, dans des conditions difficiles, une proposition de loi réprimant les négationnistes du génocide contre les [Ba]Tutsis de 1994 », a expliqué le Dr Jean Damascène Bizimana, Secrétaire Exécutif de la CNLG/Commission Nationale de Lutte contre le Génocide.
Pour cette personnalité publique qui tient l’Observatoire des indicateurs de lutte contre le génocide, il y a lieu de se féliciter du fait que « la commémoration du génocide contre les [Ba]Tutsis n’est plus affaire des seuls survivants, tous les citoyens rwandais la commémorent dans un élan de réconciliation et solidarité positive ».
Du Pape François qui a reconnu et demandé pardon au nom des prélats et paroissiens de l’église rwandaise qui ont trempé dans ce génocide contre les [Ba]Tutsis de 1994, aux témoignages des militaires français en mission « Turquoise » ; le Lt-Col Guillaume Ancel avec son livre « La Fin du Silence » et l’Adjudant Thierry Prungnaud dans « La France au cœur du Génocide contre les [Ba]Tutsis », le Docteur Jean Damascène Bizimana trouve que la situation se décante de mieux en mieux.
Le Dr Bizimana, autant que le Président Paul Kagame, n’ont pas prolongé la réflexion montrant que la France tente de faire le maximum afin de normaliser à nouveau les relations bilatérales franco rwandaises, mises sérieusement à mal par le fait que la France n’ait jamais voulu reconnaître son rôle dans le génocide perpétré contre les [Ba]Tutsis. Bien au contraire, la France a toujours protégé les anciens dignitaires du régime Habyarimana et autres leaders d’opinion, présumés criminels de génocide contre les [Ba]Tutsis, qui n’ont jamais été inquiétés par la justice de ce pays.
Comment Paul Kagame apprécie-t-il ce nouveau développement international de la perception du génocide contre les [Ba] Tutsis de 1994 ? Le mot de la fin du Chef de l’Etat est un appel à tous les citoyens rwandais de continuer la reconstruction de leur pays et d’éviter une contagion idéologique des négationnistes du génocide, de certains Rwandais de la diaspora ainsi que d’autres comploteurs qui tentent d’importer au Rwanda leur marchandise avariée du divisionnisme.
Posté le 08/04/2018 par rwandaises.com