Tout un pavillon pour découvrir le Rwanda à Dak’Art. Le Rwanda d’hier à aujourd’hui. Il se raconte en images. Pas de discours. Pas de cours magistraux d’historiens comme dans les amphithéâtres universitaires. Par Fortuné Sossa
La voix est sans voix. Elle est juste une diversité d’expressions artistiques. Les œuvres sont ainsi nombreuses, de diverses formes, de diverses techniques et sur divers supports. Il y a de la Photographie de multiples tailles, de la peinture avec un ajout sculptural par endroit, des affiches thématiques surdimensionnées, de la vidéo en référence au mémorial du génocide.
Les sites touristiques naturels du pays sont virtuellement présents dans cette exposition. Des sculptures en bois bien polies renforcent ce décor panoramique du pavillon rwandais à cette 13ème édition de la biennale de l’art africain contemporain. C’est fort impressionnant.
Impressionnant par l’harmonie des couleurs. Impressionnant par la respiration de l’espace. D’une œuvre à l’autre, d’un message à l’autre, on reste admiratif. On reste admiratif des acquis du présent rwandais.
Justement, qui l’aurait cru ? Qui aurait cru que le Rwanda, après dix années de guerre tribale atroce, allait devenir une nation prospère ? Qui l’aurait cru ? C’est magique. Et le Rwanda mérite bien sa place d’invité d’honneur à cette biennale afin de partager avec les autres son modèle de développement. Un modèle raconté de fort belle manière par la diversité des œuvres artistiques. ‘’L’heure rouge’’, thème principal de la présente édition du Dak’Art, est bien compris du Rwanda puisqu’il a vécu son heure rouge déjà. C’est du passé. Aujourd’hui. C’est dépasser.
Le Rwanda a donc fait table rase du passé pour avancer. C’est aujourd’hui une nation florissante, une nation qui s’est construite en puisant dans les tréfonds dans sa riche culture.
En effet, il y a eu une prise de conscience collective. Une prise de conscience qui a contribué fortement à sceller les liens de la réconciliation pour avancer. Du coup, tous les Rwandais se sont mis au travail pour le développement socio-économique du pays. Résultat, le pays s’impose comme un modèle de développement intégral en Afrique subsaharienne.
Même si, André Ntagwabira, commissaire de l’exposition, modestement pense que « le chemin est encore long » mais qu’ils vont y parvenir, il faut tout de même reconnaître que le Rwanda est très loin sur le chemin.
http://www.rwanda-podium.org/index.php/actualites/economie/3198-dak-art-le-rwanda-a-l-honneur
Posté le 08/05/2018 par rwandaises.com