Le Président Paul Kagame a appelé à une action rapide au niveau mondial pour faire face au changement climatique et prévenir les conséquences néfastes imminentes. Le Président parlait du changement climatique et de l’importance de mettre fin à la pollution par les plastiques à Charlevoix, au Québec, au Canada, lors du sommet du G7 qui s’est terminé samedi dernier.
Le Président a souligné qu’aucune nation du monde n’était épargnée par l’impact du changement climatique, avec des dizaines de millions de modes de vie perturbés.
« Le rôle des océans dans la régulation du changement climatique a été gravement affecté, et le facteur humain, entre autres, continue de contribuer à cette situation. Cela appelle une action globale. Nous pouvons voir, entre autres conséquences, des dizaines de millions de personnes en mouvement, à la recherche de nouvelles maisons. Aucun pays sur terre n’est épargné, et personne ne peut agir seul « , a-t-il dit.
Notant les retards persistants à prendre des mesures, il a dit qu’il était encore temps d’éviter des dommages continus en faisant des interventions qui ont l’urgence et la bonne échelle.
« Nous avons tardé à agir avec l’urgence et l’ampleur nécessaires, mais nous avons encore le temps et la capacité d’atténuer les dégâts et d’arrêter les pires scénarios. Un certain nombre de facteurs devraient nous donner la détermination à faire la bonne chose « , a déclaré Monsieur Kagame.
Partageant des idées sur le cheminement du Rwanda en matière de protection de l’environnement, le Président Kagame a expliqué que le pays avait interdit les sacs en plastique il y a une dizaine d’années, ce qui a eu des effets transversaux.
Le processus, a-t-i dit, a présenté des leçons qui éclairent le parcours du Rwanda pour mettre en œuvre davantage d’initiatives de protection de l’environnement.
Parmi les enseignements clés, citons le pouvoir d’information des citoyens tout au long du processus pour accroître l’adoption de l’initiative.
«Il nous a fallu quatre ans pour légiférer sur l’interdiction des plastiques, suite à une campagne d’éducation intensive sur les dommages causés à l’environnement et à notre économie. Lorsque les citoyens comprennent ce qui est en jeu et comment leur comportement peut faire une différence mesurable, ils deviennent la partie la plus efficace de la solution. Les impliquer et les responsabiliser ont jeté les bases pour commencer à éliminer progressivement d’autres produits en plastique à usage unique », a-t-il déclaré.
Monsieur Kagame a également souligné l’importance de faire appel au secteur privé pour réduire la résistance au changement et s’assurer que le processus a des retombées.
«Impliquer le secteur privé dans la recherche de solutions pratiques, non seulement réduit la résistance au changement, mais soutient également la création de nouveaux emplois et les sources de revenus. Le bonus est un environnement naturel plus vierge, pour les citoyens, les résidents et les touristes du Rwanda », a-t-il déclaré.
« De telles initiatives et approches reproduites à une plus grande échelle ont la capacité d’éliminer la pollution plastique qui étouffe les océans, dégrade les sols et empoisonne les sources alimentaire », a-t-il ajouté.
Monsieur Kagame, qui est également le Président de l’Union Africaine, a déclaré que l’organisation soutenait le rôle de l’économie bleue dans la transformation socioéconomique tant souhaitée et soutenait les efforts en cours.
« Le défi qui nous attend est immense, et nous devons être audacieux et pratiques. Les vieilles technologies nous ont apporté le changement climatique, mais de nouvelles innovations sont ce qui va l’atténuer, et avec le temps, même inverser les dégâts. » a-t-il dit citant des initiatives telles que refroidir l’océan Arctique, reverdir les océans, et stabiliser la crête antarctique avant qu’elle ne s’effondre.
Il a appelé les pays à passer de la parole à l’action : « Il y a moins de trois ans à Paris, 190 pays se sont fermement engagés à arrêter l’augmentation des températures mondiales. Aujourd’hui, le G7, avec des partenaires réunis ici et ailleurs, a l’opportunité, et même l’obligation, de traduire cette volonté politique en actions concrètes, avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il déclaré.
Monsieur Kagame faisait partie des rares leaders mondiaux non-G7, invités par le pays hôte à la «session de sensibilisation» du Sommet du G7 où des sujets de préoccupation plus communs sont discutés.
Le thème de la séance de sensibilisation de cette année portait sur la façon de bâtir des océans, des côtes et des collectivités sains, productifs et résilients.
Le G7, également connu sous le nom de Groupe des Sept, est composé de sept pays qui sont parmi les plus grandes économies du monde.
Le sommet rassemble des dirigeants et des décideurs des économies les plus avancées, notamment le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, afin de dégager un consensus et de définir des tendances autour de problèmes mondiaux complexes.
Posté le 11/06/2018 par rwandaises.com