Dans le cadre de la commémoration des 25 ans du génocide perpétré contre les Batutsi au Rwanda, le Centre d’Information des Nations Unies Togo (CINU) a initié ce mercredi 10 avril à son siège à Lomé, une conférence-débat avec les Hommes des médias togolais axée sur le thème « le rôle des médias et les dangers de la xénophobie du racisme et de l’intolérance ».
Cette conférence vise à attirer l’attention des hommes de médias qui, par leurs productions rédactionnelles peuvent créer un monde meilleur ou un monde invivable comme ce fut le cas de la radio Mille Collines au Rwanda qui avait excité la population à la violence. Il s’agit par ailleurs sensibiliser la population sur les conséquences de l’intolérance et de l’égocentrisme.
« Ce que nous attendons des médias, c’est le respect de l’éthique et de la déontologie. Entre les faits et les commentaires, il doit y avoir une réelle démarcation », a exhorté la directrice du CINU, Nadiétou Nabilila. Elle a saisie de l’occasion pour porter à l’endroit des Hommes de média, le message du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, délivré le 07 avril dernier à l’occasion de la commémoration du 25ème anniversaire du génocide contre les Batutsi qui a fait plus de 1000.000 morts.
Le Professeur Magloire Kuakuvi, enseignant retraité aux Universités publiques du Togo qui a co-animé le débat avec Mme Nabilila, a dans son intervention condamné ce qui se passe au Togo et d’ajouter que « la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR) a, au cours de sa mission, reçu 25 000 plaintes mais il n’y a pas un seul présumé coupable ».
Selon lui, la religion, les idéologies politiques et les milices ainsi que la discrimination sont sources de haine au Togo. « Tout le monde parle de la paix et de la réconciliation mais, c’est dans la bouche seulement. Mais personne ne pose les actes qui doivent contribuer à l’instauration de la paix. C’est ce qui a d’ailleurs encore fait échouer le dernier dialogue politique », a-t-il souligné.
Posté le 16/04/2019 par rwandaises.com