Cela fait plus de
deux ans que l’Union africaine s’est fortement mobilisée pour faire
avancer le processus et a déposé ses propositions pertinentes sur la
table des discussions. Par Chaabane Bensaci
La Chine
est montée, mardi soir, au créneau pour soutenir les revendications de
l’Union africaine, entre autres, autour de la recomposition du Conseil
de sécurité de l’ONU. Une meilleure représentation devrait être accordée
aux pays en développement au sein de cette instance, a ainsi plaidé son
envoyé chinois à la réunion de l’Assemblée générale des Nations unies
(AGNU) consacrée à la réforme du Conseil de sécurité.
Le représentant chinois a certes constaté que « des progrès positifs ont été réalisés » par les participants à l’actuelle session de négociations intergouvernementales sur cette réforme très attendue du Conseil de sécurité. Selon le représentant permanent de la Chine auprès de l’Organisation des Nations unies, Ma Zhaoxu, les Etats membres «ont établi avec plus de clarté que la réforme devrait donner la priorité à une meilleure représentation et à une plus grande voix des pays en développement, en particulier des pays africains au sein du Conseil, et à créer davantage de possibilités pour les petites et moyennes nations d’être impliquées dans les travaux du Conseil ».
Il s’est, à cet égard, félicité du consensus de l’Assemblée générale de l’organisation, adopté mardi dernier, lequel a procédé par une brève décision technique orale de remettre l’IGN à la prochaine session de l’AG. On sait que durant toute la 73ème session de cette AGNU, la présidente Maria Fernanda Espinosa n’a pas ménagé ses efforts en vue de progresser dans le sens des revendications légitimes des pays en développement, d’une manière générale, et de l’Afrique, plus particulièrement.
Les deux co-présidents de l’AG, à savoir Christian Braun, représentant permanent du Luxembourg à l’ONU, et Lana Nusseibeh, représentante permanente des Emirats Arabes Unis à l’ONU, ont également consenti de grands efforts au cours des cinq réunions de l’IGN de façon à favoriser un débat constructif sur le sujet majeur. Ils ont, a souligné le représentant de la Chine, « maintenu une position objective et impartiale, longuement consulté de nombreux membres et facilité les discussions approfondies sur les cinq groupes de dossiers liés à la réforme du Conseil».
Cela étant, l’ambassadeur Ma Zhaoxu n’a pas manqué de relever que «d’énormes divergences subsistaient sur les questions de principe concernant l’orientation générale et l’approche de la réforme du Conseil». «A ce jour, aucune approche de réforme ou solution concrète proposée n’a reçu de large soutien de la part des Etats membres», a-t-il en outre indiqué. Et de prévenir que si «on tentait de fixer une date limite d’arrêt des négociations et se précipitait dans la négociation par texte interposé afin d’accélérer artificiellement le processus, on ne ferait qu’exacerber la polarisation et la confrontation, sabotant ainsi les efforts déployés au fil des ans».
«Cela n’est pas propice à la saine progression du processus de réforme du Conseil et n’est pas non plus conforme aux intérêts des membres», a-t-il particulièrement mis en exergue avant de conclure que «la Chine appelle les autres Etats membres à faire preuve de volonté politique, à participer à l’IGN au cours de la prochaine session de l’Assemblée générale de manière active et constructive, et à travailler ensemble pour faire avancer l’IGN dans la direction qui recueillera la plus large adhésion possible et servira l’intérêt commun de tous les Etats membres ainsi que les intérêts à long terme de l’ONU».
Cela fait plus de deux ans que l’Union africaine s’est fortement mobilisée pour faire avancer le processus et a déposé ses propositions pertinentes sur la table des discussions. Il est clair qu’en ce 21ème siècle, le continent a plus que jamais le droit à une présence effective et permanente au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Posté le 28/06/2019 par rwandaises.com