Ce Lundi, 5 août, Le Président Paul Kagame du Rwanda ouvre à Kigali les travaux d’une conférence internationale sur la sécurité alimentaire en Afrique. Il renouvelle son engagement d’éradication du phénomène de la faim sûr de la capacité et volonté des Rwandais et du soutien de l’ICT.

Ce colloque dont les travaux vont s’étendre sur deux jours, du 5 au 6 août, rassemble des experts chercheurs en Agriculture, des ministres africains de l’Agriculture et élevage et autres. Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desaleign et l’ancien président nigérian participent eux aussi à ce colloque.

Paul Kagame, dans son mot d’introduction, a montré que production alimentaire suffisante en Afrique et dans le monde passe par la sécurité et tranquillité des citoyens des pays et par une bonne gouvernance.

« Les programmes agricoles doivent bénéficier eux aussi d’une bonne gestion », a dit Paul Kagame qui devrait secouer les intervenants dans ce domaine et ordonner une politique sectorielle dans le domaine agricole en décrétant la mise sur pied d’une banque d’agriculture qui offrira des crédits agricoles à fort taux d’intérêts réduits.

Vers la promotion de petits fermiers agricoles comme clé de la sécurité alimentaire

La FAO publie un rapport montrant que quelques 257 millions d’Africains subsahéliens sont menacés par une insécurité alimentaire. Mais à quoi cela est-il dû ? Les chercheurs-experts agricoles vont-ils débattre de l’orientation idéologique érronée des politiques sectorielles agricoles des pays africains qui veulent privilégier les rares gros propriétaires et entrepreneurs en agriculture et oublient délibérément la promotion des petits fermiers agricoles ?

Kagame pour une agriculture industrielle en se basant sur le secteur privé

La thèse de Kagame pour une expansion de l’Agriculture africaine met au centre des préoccupation le secteur privé. Une façon de dire qu’il souhaite une agriculture industrielle comme celle de l’Occident développé où une seule unité agro industrielle spécialisée en tel ou tel produit suffit pour produire tout ce qu’il faut pour sécuriser des millions de consommateurs. Il a lancé une pique au mode agricole traditionnel africain non professionnel, sans investissements suffisants et qui ne fait pas appel aux Technologies nouvelles de l’Information et Communication (TICs).

« Accroître la productivité agricole c’est bon pour éradiquer la faim et les disettes. Mais cela ne doit pas être une fin en soi. Nous voulons un Continent qui atteigne des objectifs plus grands que celui-là ; objectifs qui tournent autour de l’autosuffisance alimentaire et économique en général. C’est ça ! C’est pour cela que nous devons trouver des solutions internes à nous pour le bonheur de notre postérité », a dit Paul qui enfourche un train endiablé de transformation de l’agriculture rwandaise et africaine quand les pouvoirs publics ne donnent pas des outils financiers suffisants pour une mécanisation agricole nécessaire qui doit bousculer les mentalités conservatrices des petits fermiers agricoles. Pense-t-il pourquoi les fermiers agricoles rwandais ne savent pas s’adonner à des cultures de rentes et se concentrent souvent sur des cultures traditionnelles de subsistance (mais, sorgho, soja, banane, haricot), celles-ci étant produites dans une quantité minimale ?

Un encadrement agricole d’experts en moins, des résultats des recherches agronomiques non vulgarisées

Le discours politique courtois du Président du Rwanda à l’adresse des experts agricoles africains montre qu’il manque de nécessaires synergies (agriculteurs, milieux de recherche, pouvoirs publics, milieux financiers…) pour une grande production agricole au moment où il se dessine une ZLEC (Zone de Libres Echanges Continentale Africaine) à l’orée de 2020.

« Nos productions agricoles sont nettement inférieures par rapport à ce que nous pouvons produire. La faute n’est pas à mettre sur le dos de changements climatiques. Nous ne devons pas continuer de travailler sur ce rythme lent. Nous n’avons pas d’excuses. Accroître notre capacité de production agricole, c’est parfaitement une chose en notre pouvoir », a dit Paul invitant les chercheurs rassemblés à comprendre qu’il est honteux de faire périodiquement appel aux productions agro alimentaires des peuples occidentaux toutes les fois qu’un pays africain tire une sonnette d’alarme criant faim pour diverses causes.

Kagame trouve que l’Afrique doit se réveiller et, pays par pays, adopter des synergies permettant aux investisseurs de s’intéresser nombreux au secteur agricole porteur de nombreuses opportunités de profit.

Accolades entre Kagame et le Premier ministre d’Ethiopie Desaleign

Accolades Kagame et l’ancien président Olusegun Obasanjo

le Discours de Paul Kagame à l’Africa Food Security Dialogue de Kigali critique le fait que les pays africains, y compris le sien, ne privilégient pas des volontés politiques en matière d’agriculture

Redigé par Jovin Ndayishimiye Le 6 août 2019
http://fr.igihe.com
Posté le 7/08/2019 par rwandaises.com