Quelques jours après la meurtrière attaque de Musigati, une position militaire burundaise située en commune de Mabayi, province Cibitoke vient d’être attaquée par des hommes armés.
Frontalière
du Rwanda et de la République démocratique du Congo, la province
burundaise de Cibitoke est depuis près de cinq ans en proie à des
attaques armées perpétrées par des mouvements rebelles qui sapent le
régime du président Pierre Nkurunziza.
Le Ministère burundais de la défense l’a finalement reconnu après des heures d’atermoiements.
« La position attaquée est sur le Mont Twinyoni situé près de la frontière », a déclaré lundi soir à la Télévision d’Etat le major Emmanuel Gahongano du bureau chargé de l’information au ministère de la défense.
Le major Gahongano a en outre déclaré que cette attaque a été pérpétrée le 17 novembre vers 2 heures du matin (00 h GMT) par «un groupe armé de fusils en provenance du Rwanda».
Selon plusieurs sources indépendantes, cette attaque a fait «des dizaine de morts » parmi les militaires burundais qui étaient sur cette position.
Sans revendiquer ouvertement cette attaque, un mouvement rebelle dénommé Front révolutionnaire burundais (FRB-Abarundi), a en a donné le bilan mardi via twitter. Du coté de l’armée, il fait état de « 38 morts dont le major chef de poste, 100 disparus et beaucoup d’armes saisies».
Parmi les victimes se trouve le major Révérien Ngomirakiza, chef de cette position militaire.
En octobre dernier, le mouvement rebelle Résistance pour un Etat de droit, RED-Tabara avait revendiqué une attaque contre des militaires burundais dans la province voisine de Bubanza (25 km de Bujumbura) vers le nord-ouest.
La tension monte d’un cran alors que le pays est à sept mois des élections générales.