La vingtième édition de l’événement continental se tiendra du 2 au 7 décembre, sur le thème « Afrique sans sida : innovation, communauté et leadership politique». Par Yvette Reine Nzaba
Près de dix mille participants (scientifiques, décideurs politiques, communautaires, personnes vivant avec le VIH/sida…) sont attendus au rendez-vous pour mettre en lumière la nature diverse de l’épidémie dans la région africaine et apporter une réponse unique dans le cadre de 90, 90, 90 (objectif de l’Onusida). Un accent particulier sera mis sur les droits humains qui constituent une priorité essentielle pour un nouveau leadership dans la lutte.
La conférence discutera des politiques à mettre en place et des stratégies qui seront utilisées par l’Afrique pour lutter contre la prévalence du VIH. Elle sera surtout l’occasion pour des chercheurs du monde entier de partager les dernières avancées scientifiques, d’apprendre de l’expertise des autres et d’élaborer des stratégies pour faire aboutir les efforts conjugués pour la prévention et le traitement du VIH/sida d’ici à 2030.
Pour cette vingtième édition de la conférence, cinq grands objectifs sont poursuivis, à savoir promouvoir les innovations communautaires, scientifiques et technologiques pour mettre fin au sida ; plaider en faveur du financement d’interventions nationales durables en matière de santé, de leadership politique et de responsabilisation, d’un renforcement des systèmes de santé et d’une collaboration multisectorielle.
Les participants vont également repenser les normes de genres, les approches fondées sur les droits humains et l’accès équitable aux services VIH/sida. Ils vont promouvoir des approches axées sur les jeunes pour une génération sans sida. Selon les organisateurs, la conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles en Afrique (Icasa 2019) prendra aussi en compte les infections émergentes telles que l’hépatite et aussi Ebola qui affectent des régions africaines.
Organisée par la Société africaine anti-sida, avec l’appui du gouvernement rwandais, la conférence est biennale et alterne entre les pays africains francophones et anglophones. Cette année, l’Icasa sera l’occasion pour la communauté internationale et les Africains d’unir leurs efforts pour faire du continent une zone sans sida.
Les premières dames s’impliquent
En marge de cette vingtième édition, l’Organisation des premières dames d’Afrique pour le développement (Opdad), que préside actuellement l’épouse du chef de l’Etat congolais, Antoinette Sassou N’Guesso, organisera une session spéciale, sur le thème « Leadership des premières dames d’Afrique dans la lutte contre le VIH et le sida ».
L’événement se tiendra sous forme d’un panel interactif où les premières dames réfléchiront sur les interconnexions entre le VIH et le sida, ainsi que sur d’autres problématiques de santé et de développement.
Conformément à l’objectif de l’Icasa 2019 visant à renouveler l’engagement mondial en faveur d’une Afrique sans sida, la session de haut niveau de l’Opdad aura pour objectifs, entre autres, de discuter sur le rôle de leadership unique que jouent les premières dames d’Afrique aux niveaux national, régional et mondial dans la lutte contre le VIH et le sida ; de souligner les principaux problèmes, les enseignements tirés et les possibilités de mettre fin au sida d’ici à 2030.
Il sera question aussi d’établir et renforcer des partenariats afin de faire progresser l’intégration de la riposte au sida dans les programmes de santé et de développement; et de renouveler les engagements pour mettre fin à la maladie à l’horizon 2030.