Natacha Polony, journaliste française, était à la barre au tribunal correctionnel de Paris, ce 2 mars 2022 pour « contestation de l’existence de crime contre l’humanité ».
Une grande première en France.
En effet, le négationnisme n’est pas une opinion mais un délit. Depuis janvier 2017, la loi française sur la liberté de la presse punit le fait de nier, minorer ou banaliser de façon outrancière tous les génocides reconnus par la France.
Le 18 mars 2018 sur les antennes de France Inter, elle avait évoqué le génocide contre les Batutsi en estimant que « malheureusement, on est typiquement dans le genre de cas ou on avait des salauds face à d’autres salauds… »
Aussitôt entendu ces balivernes, les associations Ibuka France et la Ligue Internationale contre le racisme et l’antisémitisme « LICRA » avaient porté plainte avec constitution de partie civile.
Sachant qu’aucune liberté n’est absolue ou illimitée. Sa qualité de journaliste ou même de polémiste ne lui accordait aucun privilège de violer la loi. Ni son titre ne l’autorisait de transgresser avec une telle désinvolture les règles communes de la société.
A la barre, elle a affirmé : « à aucun moment je n’ai minimisé ce qui m’apparait comme une horreur absolue ».
Les témoins cités par les parties civiles ont quant à eux souligné « la manière pernicieuse de faire de l’amalgame » et relevé « l’ambiguïté profonde » des mots employé par cette dernière.
Le procès se poursuit aujourd’hui. Natacha Polony ou la contestation du crime contre l’humanité
Redigé par Tite Gatabazi
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