Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en collaboration avec les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) ont enlevé deux soldats des Forces Rwandaises de Défense (RDF) en patrouille. L’enlèvement fait suite à une agression provocatrice des FARDC le 23 mai 2022 où plusieurs roquettes ont été tirées sur le territoire rwandais.
L’incident d’aujourd’hui, tout comme le bombardement sur le territoire rwandais le 23 mai 2022, s’est produit lorsque la MONUSCO est présente, mais il permet à la désinformation de la RDC de créer plus de confusion. Le dernier incident survient à un moment où les FARDC ont intensifié leur collaboration avec les FDLR alors qu’ils combattent le M23 qui a repris les combats vers la fin de la semaine dernière exprimant ses griefs avec le gouvernement du Congo.
L’enlèvement de deux soldats de RDF a révélé une fois de plus la collaboration des FARDC avec les FDLR, un groupe rebelle composé de cerveaux restants du génocide de 1994 contre les Tutsis qui, à différents moments, ont comploté des attaques éclair contre le Rwanda et ont été repoussés.
Entre-temps, RDF a révélé aujourd’hui, par le biais d’un communiqué, que les soldats kidnappés, à savoir le Caporal Nkundabagenzi Elysée et Soldat Ntwari Gad, sont détenus par les FDLR dans l’Est de la RDC. Il a appelé les autorités de la République Démocratique du Congo qui travaillent en étroite collaboration avec ces groupes armés génocidaires à obtenir la libération de ces deux soldats.
En outre, RDF a écrit au Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi (MCVE), conformément à son mandat, pour intervenir et garantir la libération et le rapatriement rapide de deux soldats de RDF. Le MCVE, dont le siège est à Goma, a été lancé en septembre 2012 et comprend des experts militaires des États membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). Il surveille et mène des enquêtes sur les incidents de sécurité. La semaine dernière, RDF a écrit au MCVE pour demander son enquête urgente sur les bombardements transfrontaliers dans les districts de Musanze et de Burera.
Alors que les combats en cours en RDC sont entièrement les FARDC contre le M23, le gouvernement de la RDC a tenté d’entraîner le Rwanda dans le conflit. Suite aux bombardements sur le territoire rwandais la semaine dernière, le gouvernement de la RDC s’est comporté comme si de rien n’était. Au lieu de présenter des excuses au Rwanda et au peuple rwandais, certains responsables gouvernementaux se sont lancés dans l’incitation raciale de la population congolaise contre les Rwandais. D’autre part, le gouvernement de la RDC, qui impute au Rwanda son incapacité à résoudre les problèmes de sécurité intérieure, a pris des mesures pour saboter l’économie rwandaise, notamment la suspension des vols de RwandAir vers la RDC.
Selon les analystes en matière de sécurité, la RDC crée des problèmes, crie au scandale et utilise la désinformation, ce qui est dangereux pour la région. Les responsables du gouvernement rwandais ont constamment exprimé l’engagement du gouvernement rwandais à soutenir de bonnes relations bilatérales et tous les efforts régionaux visant à stabiliser l’Est de la RDC de bonne foi, conformément à la CIRGL ; Cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la RDC et la région ainsi que le processus de Nairobi. Il est grand temps que le gouvernement de la RDC adopte également les initiatives régionales et désamorce.
La poursuite de la collaboration entre les FARDC et les FDLR est déplorable et doit être condamnée par tous les hommes épris de paix. La MONUSCO doit exécuter son mandat et cesser d’être spectateur ou une partie du problème. On ne sait pas comment la Brigade d’intervention de la Force (FIB), une composante spéciale de la MONUSCO créée en 2013 avec pour mission d’éliminer les groupes armés, dont les FDLR, peut simplement regarder pendant que ce dernier groupe collabore avec les FARDC.
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