Logo FDLR.jpgLes Nations-Unies peuvent désormais compter sur les rebelles hutu des FDLR pour défendre leur explosif rapport sur les massacres commis en République démocratique du Congo (RDC) entre 1993 et 2003. Il faut dire que le document accuse les soldats rwandais tutsi de faits de « génocide » dans leur chasse aux milices hutu en RDC. Le Rwanda se voit donc passer du statut de victime du génocide de 1994 au banc des accusés, ce qui n’est pas pour déplaire aux milices hutu des FDLR qui continuent de terroriser l’Est de la RD Congo comme en témoigne un récent rapport… de l’ONU.

Dans un document publié il y a quelques jours, les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) affirme avoir « accueilli favorablement la mise à jour du rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme sur les crimes commis par le dictateur Paul Kagame et son Armée Patriotique Rwandaise (APR) contre les réfugiés Rwandais et les populations Congolaises, tous d’ethnie Hutu. »

Pour les rebelles hutu, venus du Rwanda et composés  d’ex- génocidaires et d’anciens miliciens Interahamwe, ce rapport est une aubaine puisqu’il valide la très controversée thèse du « double génocides » : le génocide des tutsi au Rwanda et le « génocide » des hutu sur le territoire de l’ex Zaïre. Les FDLR « demandent au Secrétaire Général de l’ONU de ne pas céder aux manœuvres, tactiques d’intimidation et autres formes de chantage que Kigali a commencé à exercer sur l’organisation en menaçant de retirer ses troupes des missions de maintien de la paix de l’ONU. C’est plutôt le moment ou jamais pour l’ONU de se défaire d’éléments qui, par leurs mains souillées de sang d’innocents, apportent l’opprobre à une institution dont la mission est de maintenir la paix dans monde« .

Dans le même temps les forces hutu font l’objet d’un rapport très virulent  du Haut Commissaire de l’Onu aux Droits de l’homme. Ce document fait état état d’atrocités commises entre le 30 juillet et le 2 août dans 13 villages du Nord-Kivu, avec le viol, parfois multiple, d’au moins 303 civils – 235 femmes, 52 filles, 13 hommes et trois garçons. Selon le rapport, ces attaques ont été le fait de trois groupes armés  : des milices Maï-Maï, des forces loyales à Emmanuel Nsengiyumva et… aux milices hutu des FDLR.

Christophe Rigaud

http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/09/24/rdc-les-fdlr-volent-au-secours-du-rapport-de-l-onu.html
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